NETTALI.COM - Les ralliements des maires de l’opposition à la coalition Benno Bokk Yaakaar se poursuivent. La dernière en date est le retour d’Assane Dia, Maire de la commune de Bambey,à l’Alliance pour la République (APR).

Les responsables du parti Pastef/Les patriotes de Bambey ont eu raison sur leur leader Ousmane Sonko, au sujet d’Assane Dia, l’actuel Maire de la commune. En effet, ces responsables avaient dit à leur leader qu’ils n’avaient pas confiance en la personne qui avait été choisie par Aida Mbodj pour être l’édile de Bambey, si leur liste venait à triompher au soir du 23 janvier 2022. Le leader du Pastef, après avoir écouté ses camarades, leur avait dit qu’il “prenait acte et de faire avec’’.

Trois mois après son élection, ce qui était redouté par les observateurs avertis de la scène politique bambeyoise est arrivé. Le maire Assane Dia, en compagnie de quelques responsables politiques de la commune de Bambey, a été reçu en audience par le président de la République, Chef de file de l’Alliance pour la République (APR). Selon notre source Enquête, l’audience a été facilitée par le ministre Mor Ngom, non moins Coordonnateur départemental de la coalition Benno Bokk Yaakaar et de l’APR.

Assane Dia, avec qui toutes les tentatives de rentrer en contact sont restées vaines, est un militant de l’APR. Il avait d’ailleurs organisé un meeting en 2017, pour marquer son entrée dans le parti présidentiel. Du côté des membres de la coalition Yewwi Askan Wi de Bambey, certains disent n’être pas surpris par cette défection. Ils accusent même Aida Mbodj, en intelligence avec son frère Pape Mbodj, d’avoir parrainé cette candidature, tout en étant certains que la personne si, elle est élue, va rejoindre sa famille politique à savoir l’APR.

Avec ce départ, l’histoire est en train de bégayer à Bambey. Et pour cause ! L’ancien maire Gana Mbaye avait aussi choisi de rejoindre l’APR. Le maire Assane Dia pourrait aussi connaître les mêmes difficultés pour exécuter sa mission, parce que la majorité des conseillers va bloquer, comme elle le faisait avec son prédécesseur Gana Mbaye, les sessions municipales, allant même jusqu’à refuser de voter les budgets.

Outre Assane Dia, le président Macky Sall avait reçu l’édile de Thiakar, en attendant celui de Ndondol.

Après cette vague de transhumance, la plupart des personnes interrogées réclament une moralisation de la vie politique avec une loi qui fait perdre le mandat de conseiller municipal à tout transhumant. D’autres vont plus loin, en suggérant au législateur, en sus de cette loi qui bannit la transhumance, de rendre inéligible les contrevenants.