NETTALI.COM - La plainte annoncée par la partie civile contre l’ancien directeur du centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga et la gynécologue de garde lors du décès, des suites de couches, de la regrettée Astou Sokhna, n’est pas encore effective. Les avocats le fer ont avant le procès.

Maitre Ousseynou Gaye et ses confrères du barreau de Toulouse, avocats de la partie civile, avaient annoncé le dépôt d’une plainte, hier, contre l’ex-directeur du centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga et la gynécologue de garde au moment où la défunte Astou Sokhna était admise dans l’établissement de santé.

Joint hier au téléphone par “EnQuête’’, Me Ousseynou Gaye informe : “La plainte n’est pas encore déposée, mais elle sera faite dans les délais, avant la tenue du procès.’’

Quid des raisons qui ont retardé le dépôt de cette plainte ? La robe noire explique : “C’est parce qu’il y a un travail préalable à faire.’’ Et Me Ousseynou Gaye d’ajouter : “Il y a des lettres qui doivent être déposées, parce qu’on veut mettre l’Etat du Sénégal, employeur des prévenues, dans l’affaire. Nous attendons aussi de disposer des rapports d’audits.’’

Interpellé sur des possibilités de demande d’un nouveau renvoi, Me Gaye répond : “Nous n’allons pas le faire.’’

Sur la plainte annoncée contre Amadou Guèye Diouf, l’ancien directeur, et la gynécologue de garde au moment des faits, la robe noire confiait, avant-hier, à “EnQuête’’ : “Nous allons saisir, dès demain (hier jeudi), le juge d’instruction, parce que nous voulons être logiques avec nous-mêmes. Nous allons déposer une plainte contre la gynécologue et l’ex-directeur de l’hôpital pour non-assistance à personne en danger et homicide. Nous estimons que ce dossier ne devait pas aller en flagrant délit. Nous voulons qu’un juge investigue dans cette affaire.’’

Pour rappel, ce procès, qui avait nécessité une grande mobilisation des blouses blanches, n’a pas pu se tenir. Il a été renvoyé au jeudi 5 mai 2022. Cette affaire sera jugée en audience spéciale du tribunal de grande instance de Louga, sur demande des avocats de la partie civile. Ces derniers ont motivé leur demande par le fait qu’ils viennent de se constituer et veulent prendre connaissance du dossier. Les sages-femmes inculpées dans cette affaire Astou Sokhna, du nom de cette patiente décédée en couches le 7 avril dernier, sont poursuivies pour non-assistance à personne en danger et négligence médicale.

A noter que le décès de cette dame avait entrainé des manifestations à Louga et à Dakar, pour réclamer justice.