NETTALI.COM-Invité du Jury du Dimanche, El hadji Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan et actuel Président de la Commission d’évaluation des politiques publiques, a indiqué avoir engagé depuis plus d’un an un scanning. Cela, non seulement de la politique de santé, de la façon dont nous la pensons, mais aussi de notre système de santé. Il déclare que l'étude en cours pourrait déboucher sur la création d'une Haute autorité. 

Selon l'ancien ministre du Plan, El Hadji Ibrahima Sall  lui et 37 professeurs agrégés sont impliqués dans la tâche. Il s’y ajoute les sociétés savantes du Sénégal, les associations de malades, les syndicats, les directeurs d’hôpitaux, les matrones et les agents communautaires de base, sans compter les enquêtes de satisfaction, de perception, sur la confiance du système. Bref d’après lui, c’est un tout un ensemble de choses extrêmement lourdes qui, depuis plus d’un an, sont en train d’être faites sur le terrain. Lesquelles vont aboutir à des recommandations très précises au  président de la République.

Cette évaluation, souligne-t-il, coûte entre 200 et 300 millions car, il y a des auditions, des enquêtes et des ateliers à faire. « Nous avons 17 commissions. Il y a celle qui s’occupe des questions de la santé des écosystèmes puisque, nous avons vu que la Covid-19 était une maladie qui s’est transmise des animaux vers les individus. D’où l’importance de nous occuper des pathologies qui naissent de notre environnement. Nous avons besoin de compétences bien précises en vétérinaires, en sciences forestières. Il y a une commission qui s’occupe de la Gouvernance et du management des hôpitaux. Nous avons une commission qui s’occupe des urgences sanitaires et les urgences de catastrophes », a expliqué M. Sall qui renseigne que sur cette évaluation, ils doivent répondre à 450 questions évaluatives sur notre système de santé. « Nous devons répondre point par point et formuler des recommandations. Ce, dans tous les domaines de la santé, les plateaux techniques, sur la couverture nationale, sur les évacuations sanitaires, sur les évaluations régulières, partielles ou générales. Nous sommes allés plus loin en posant la question sur la formation des médecins », dit-il.

A l’en croire, ce qui est ressorti des discussions avec les professeurs et les sociétés savantes, c’est la nécessité d’avoir une haute autorité de la santé. Elle va avoir la mission de noter, de donner des protocoles, de valider des protocoles de soin.