NETTALI.COM -Les femmes sont bien représentées dans la gouvernance du secteur minier. Elles occupent plus de 45% des postes. Cependant, elles sont faiblement représentées dans le secteur opérationnel. Le constat est fait par la présidente de Women in mining Sénégal, Aida Diop Ndiaye, invitée du jury du dimanche.

La présidente de Women in mining Sénégal, Aida Diop Ndiaye était l’invitée du Jury du dimanche sur Iradio. Cette dernière s’est prononcée sur l’étude de faisabilité qu’elles ont faite relative à la mise en place d’un indice de genre dans le secteur minier. Selon cette étude, les femmes occupent plus de 45% des postes dans la gouvernance. « C’est donc presque la parité. Aujourd’hui, par rapport aux deux ministères de tutelle, c’est madame Aïssatou Sophie Gladima, qui était avant ministre des Mines et de la Géologie. Elle est même la première femme géologue du Sénégal. Il y a eu madame Eva Marie Coll Seck à la tête de l’ITIE. Si nous regardons les postes de Directions au niveau de ces ministères, le ministère des Mines, sur six directions, les trois sont occupées par des dames y compris la Direction générale, pour montrer le leadership des femmes », a déclaré Aida Diop Ndiaye.

Cependant, elle constate, pour le regretter que sur le plan opérationnel, les femmes y sont faiblement représentées. « Sur 9409 employés directs, sur les 26 entreprises qui sont dans le périmètre de l’ITIE, seules 724 sont des femmes », révèle-t-il. Ce qui, à ses yeux, est l’équivalent de 7,69%. Un pourcentage qu’elle juge très faible. « En termes même d’accès aux postes de responsabilité, si on regarde l’effectif des nationaux, elles ne sont que 54 femmes cadres contre 372 hommes », renseigne-t-elle.

Elle recommande sur ces entrefaites que des efforts soient faits dans les recrutements. Pour elle, les conditions de travail ne favorisent pas le développement socioprofessionnel des femmes.

Par ailleurs, elle évoqué l’enjeu du contenu local. Elle plaide pour l’industrialisation du secteur. « Il faut penser à l’industrialisation, à la valorisation et la transformation du produit sur place. C’est ça qui va créer l’emploi, de la valeur, diversifier l’économie », prône-t-elle avant d’interpeller le privé national à s’intéresser davantage à ce secteur. Elle pense, tout de même qu’un travail de sensibilisation, de conscientisation et de plaidoyer doit être fait auprès des gouvernants. « C’est cela qui va générer l’emploi qui est aujourd’hui, en termes d’indicateur, à 0,17% seulement. Mieux encadrée, l’orpaillage pourrait démultiplier ses 31 000 emplois actuels », souligne-t-elle.