NETTALI.COM - 6 mois dont 2 ferme, c’est la peine infligée à MB. Diouf, contrôleur de gestion, reconnu coupable de faux et usage de faux et escroquerie au préjudice de la Bsic à qui il doit payer 10 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts.

La vie ne tient qu’à un seul fil. Elle peut basculer à tout moment. Ce n’est pas Mbaye Diouf, contrôleur de gestion  ayant comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour faux et usage de faux et escroquerie, qui dira le contraire. Il y a quelques années sa vie était tout rose. Mais tout a basculé après qu’il a été licencié de son entreprise pour des faits de malversations. C’est le début de sa descente aux enfers. Les charges s’accumulent devant lui. Il a non seulement un prêt de 7 millions de francs CFA à rembourser à Cofina mais également il doit prendre en charge les frais médicaux de sa femme sans oublier les autres dépenses familiales. Il a décidé de faire un autre prêt de 8,5 millions de francs CFA à la BSIC qui devait procéder à un rachat du prêt en cours à Cofina. Ce, d’autant que le prévenu n’avait remboursé que 3 millions à la première banque sur les 7 qu’on lui avait prêtés.

Sur ces entrefaites, il produit, pour tromper la religion de la banque, une fausse attestation de domiciliation irrévocable de virement de salaire en imitant la signature du directeur de l’entreprise qui l’a licencié. Mais mal lui en a pris d’autant plus que le faux a été détecté.

Des faits qu’il a reconnus devant le prétoire. Pour justifier son acte délictuel, il évoque la grossesse de sa femme ainsi que les autres dépenses qui pèsent ses épaules.

La partie civile réclame 10 millions de francs CFA pour toute cause et préjudice confondus. Le parquet a voulu être neutre en requérant l’application de la loi. L’avocat de la défense a fait amende honorable avant de solliciter la clémence pour son client qui, finalement, reconnu coupable, a écopé de 6 mois dont 2 mois ferme. En sus de 10 millions qu’il doit payer à la partie civile, la Bsic dans le cas d’espèce.