NETTALI.COM - Invité de France 24 et Rfi, Khalifa Ababacar Sall est revenu sur la charte de non-violence que la coalition Yewwi askan wi n'a pas voulu signer. A l'en croire l'opposition ne fait que résister.

"Je n’ai jamais été absent de la scène politique. J’étais en prison, j’étais candidat aux législatives. J’étais en prison, j’étais candidat recalé à l’élection présidentielle. C’est tout à fait normal d’être avec Ousmane Sonko et les autres leaders dans Yewwi askan wi pour nous battre afin de prouver aux Sénégalais ce dont nous sommes capables et surtout notre volonté de gérer autrement les territoires." Propos tenus ce jeudi sur les ondes de Radio France internationale (Rfi) par Khalifa Ababacar Sall. Interpellé sur la violence que craignent beaucoup de Sénégalais à quelques semaines des élections législatives, l'ancien maire de Dakar avertit : "On ne peut rien exclure parce que la violence n’est pas le fait de l’opposition. C’est le pouvoir actuel qui use de la violence qui n’est pas que physique. La violence est politique, elle est juridique et judiciaire. Elle est dans cet harcèlement permanent dont font l’objet les opposants." Il en veut pour preuve : "Un scrutin où les règles sont bafouées. L’Etat ne respecte pas ses propres textes, nous sommes obligés de résister."

Revenant sur la charte de non-violence que le leader de Pastef a refusé de signer, Khalifa Sall explique : "Ousmane Sonko a le droit d’exprimer sa position."  Pourtant, l'ancien maire de Dakar loue cette initiative qu'est la charte de non-violence. "Ce que nous lui reprochons, c’est que le premier à user de la violence, c’est le gouvernement. Il fallait donc aller voir le président de la République, lui parler. Nous n’avons jamais refusé de dialoguer. C’est le gouvernement qui est à l’origine de toutes les violences", dit Khalifa Sall qui exclut toute idée de boycotter les locales du 23 janvier 2022. "Boycott, pas du tout. On se battra", assure-t-il.

Cette élection est-elle alors un premier tour de la présidentielle de 2024? "Beaucoup de gens le pensent ainsi, beaucoup de gens le clament. Mais je n’en fais pas partie. Je pense que ce sont des élections locales. Par contre, ces élections sont essentielles pour déterminer le devenir du cours démocratique de notre pays. Il nous faudra battre le Président Macky Sall et sa majorité pour le dissuader définitivement de se présenter pour un troisième mandat", a laissé entendre Khalifa Ababacar Sall.