NETTALI.COM – Quelques heures après le drame de Rufisque, le ministre des Sports a annoncé la suspension provisoire des Navétanes, « partout où il  y a violence ». Il souligne que cette mesure sera étendue à d’autres disciplines sportives.

Interrogé par Iradio, ce lundi soir, sur le drame qui a eu lieu au stade Ngalandou Diouf, le ministre des Sports, Matar Ba a annoncé la suspension des Navètanes « partout où il  y a violence ». « Rufisque manquait de tout.  L’infrastructure a couté plus d’un milliard. Ils sont passés 7 ans sans jouer parce qu’il n’y avait pas d’infrastructures. L’Etat a mobilisé des moyens. Y avait un retard de livraison et l’on m’avait même déclaré persona non grata parce qu’il  y avait pas d’infrastructures. Aujourd’hui, on a vu du gazon incendié. C’est extrêmement grave », déplore-t-il encore. « Il  y a mort d’hommes. Cela dépasse le ministre des Sports que je suis et toutes les autorités compétentes se concernent pour prendre d’autres mesures », mentionne M. Ba.

Il invite le gouverneur et le président de l’Oncav à prendre les décisions idoines pour arrêter cette compétition et « voir comment juguler ce problème ».

Par-delà, les Navétanes, il souligne que cette mesure de suspension sera étendue à d’autres sports, faisant allusion aux scènes de violence ayant émaillé le combat de lutte avec frappe entre Papa Sow et Siteu.

Le ministre pense que « ce qui s’est passé à Rufisque est plus que regrettable ». Il se dit meurtri et fustige les actes  de « personnes malintentionnées ». « La violence n’a pas sa place dans le sport, surtout à Rufisque où tout le monde est parent », regrette Matar Ba.

Pour mémoire, les navétanes ont  produire un nouveau drame, au stade Ngalandou Diouf de Rufisque lors de la demi-finale de la zone 3B, qui opposait, hier, lundi, l’l’ASC Thiawlene à l’ASC GUIFF.

En plus clair, la partie a été interrompue à cause de la violence, qui s’est invitée dans le stade consécutivement au but marqué par GUIFF.

Les affrontements ont engendré une bouscule qui a causé au moins deux morts, après l’effondrement d’un pan du mur du stade. Plusieurs blessés ont également été enregistrés.

Le phénomène devient récurrent. Fin novembre 2021, lors du match qui opposait Dioubo à Magg Baax, le stade Amadou Barry de Guédiawaye a été vandalisé, après des échauffourées entre supporters. Quelques jours plus tard, les stades Alassane Djigo de Pikine et Maniang Soumaré de Thiès ont été également successivement vandalisés.

Pour rappel, le stade de Thiès est le seul homologué pour les matchs internationaux du Sénégal et de nos clubs, en Afrique. Et là-bas, le spectacle a été désolant. Des supporters y ont brûlé des chaises et cisaillé des filets.