NETTALI.COM- L’ancienne magistrate Dior Fall Sow n’approuve pas l’appel à témoins lancé par le procureur de la République dans l’affaire Petro-Tim. La première femme procureure au Sénégal, qui s’exprimait à l’émission « Jury du dimanche » de iRadio, estime par ailleurs que toutes les personnes ayant fait des déclarations sur l’affaire doivent être entendues, y compris le ministre- conseiller El Hadj Kassé.

 Pour Dior Fall Sow, ces appels à témoins ne sont pas nécessaires. A son avis, il appartient à la Dic de faire des investigations par rapport aux éléments envoyés par le parquet pour alimenter l’enquête.

En revanche, la première femme parquetière au Sénégal juge nécessaire l’ouverture d’une information judiciaire sur l’affaire. Car selon elle, le reportage de Bbc donne des éléments « extrêmement graves ». « Les copies de certains contrats sont suffisamment graves pour qu’on ouvre une information », dit-elle avant d’ajouter : « mais on ne peut pas se baser sur ce qui est dit par une seule partie. »

Par ailleurs, l’ex-procureure générale à la Cour pénale internationale souhaite qu’Aliou Sall, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko et tous ceux qui ont eu à faire des déclarations soient entendus dans le cadre de la procédure. Elle a délibéré, particulièrement, sur ma sortie du ministre conseiller El Hadj Hamidou Kassé dont elle trouve « les déclarations assez graves et importantes. » « Je pense qu'El Hadj Kassé doit être convoqué pour dire sur quoi il s'appuie pour faire une telle déclaration. Le président de la République doit autoriser à ce qu'il soit entendu. Il faut qu'on vérifie, avec des documents concrets, pour voir si effectivement ce qu'il déclare est la réalité, parce que quand même les déclarations qu'il a faites sont assez graves, assez importantes... Il faut mettre la lumière.  Le procureur de la République doit mettre en œuvre tous les moyens - c’est à lui qu’incombe cette responsabilité - pour faire la lumière sur les déclarations qui sont faites pour pouvoir être conforté dans la décision qu’il va prendre », dit-elle.

Et celle-ci d’ajouter : « toutes les personnes qui ont fait des déclarations doivent être entendues. On ne peut pas faire des déclarations et que la justice n’en tienne pas compte. Surtout qu’il a des déclarations contradictoires. »