NETTALI.COM - 20 ans de réclusion criminelle, c’est la peine que le parquet a requise contre Cheikh Ahmeth Tidiane Sow accusé d’avoir poignardé à mort son, neveu Daouda Fall.

Depuis 2017, Cheikh Ahmet Tidiane Sow croupit derrière les barreaux. Un séjour carcéral qui risque de perdurer dans le temps si le juge confirme, en rendant sa sentence, le 1er décembre 2021, date fixée pour le délibéré suit le parquet. Lequel a requis 20 ans de réclusion criminelle contre l’accusé qui a comparu à la barre de la chambre criminelle pour assassinat. Il est accusé d’avoir, après préméditation, poignardé à mort son neveu, Daouda Fall âgé, au moment des faits, de 33 ans.

Le drame a eu lieu à la Médina, le 3 avril 2017. C’est au cours d’une altercation que Cheikh Ahmeth Tidiane Sow avait mortellement poignardé son neveu. Il est ressorti des éléments de l’enquête, que l’accusé reprochait à sa victime d’avoir volé le mouton que lui avait confié sa mère. Surpris par cette accusation, Daouda assène un coup de tête à son oncle et lui fend la lèvre. Celui-ci déterminé à en découdre avec lui, promet de le tuer. C’est ainsi que selon les témoins, dont l’épouse du défunt, que Cheikh Ahmeth Tidiane Sow s’est installé dans le couloir guettant la sortie de son neveu. Dès que ce dernier est sorti pour aller prendre son bain, l’accusé a sauté sur lui et lui a planté un couteau dans la région du cœur. Ayant entendu les hurlements de Daouda alors qu’il était dans les toilettes, Pape Gora Diakhaté rapplique sur les lieux du crime et constate les deux protagonistes collés l’un à l’autre.

Selon Pape Gora, Cheikh Ahmeth Tidiane Sow détenait un couteau. Son geste a suscité de la colère chez ses proches et les voisins qui ont voulu le lyncher. Il a été extirpé de la foule, par les éléments de la police de Reubeuss. D’ailleurs avec ceux-ci, il s’est rendu à l’hôpital où son neveu a succombé à ses blessures. C’est par la suite que l’enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade de Recherches.

Face aux enquêteurs, l’accusé reconnaît les faits. Il leur raconte que le défunt avait volé le mouton de sa mère qu’il a vendu, pour offrir ensuite un nouveau portable à sa femme. D’après lui, il n’avait pas l’intention de le tuer. Il a maintenu ces mêmes aveux devant le magistrat instructeur. A l’en croire, le jour des faits, il avait bu ¾ d’une bouteille de Gin.

Après 4 ans de détention préventive, l’accusé qui était jugé hier, a contesté avec véhémence les propos qu’il avait soutenus à l’enquête et devant le juge d’instruction. « Je n’ai pas poignardé Daouda. C’est à la police que j’ai appris qu’il a été poignardé. Une chose est sûre, celui qui lui a planté le couteau a pris l’arme dans ma chambre », dit-il.

Malgré ses dénégations, le maître des poursuites estime que le fait d’assassinat est constant car il y a eu guet-apens. Toutefois, selon le représentant du ministère public, le comparant peut bénéficier d’une circonstance atténuante même s’il a un passé pénal. Pour la peine, il a requis 20 ans de réclusion criminelle.

Les avocats de la défense ont, à titre principal, plaidé la disqualification des faits initiaux en homicide involontaire et subsidiairement en coups ayant entraîné la mort.