NETTALI.COM - Prévu ce mercredi, le procès en appel de Barthélemy  Dias n’a pas finalement eu lieu. Il a été renvoyé jusqu’au 1er décembre pour plaidoirie. Un renvoi laisse perplexes Khalifa Ababacar Sall et Me Khoureyssi  Bâ. Ils ont exprimé leurs craintes à leur sortie de la salle d'audience. 

KHALIFA SALL : "Le 1er décembre est une très mauvaise date"

"C'est beaucoup d'insatisfaction. Le 1er décembre Barthélemy Dias sera en pleine précampagne électorale. Dire que la requête de renvoi n'émane pas de lui ni de ses conseils. Ce sont les autres prévenus qui n'avaient pas d'avocats et qui ont demandé le renvoi. Mais le 1er décembre est une très mauvaise date. L'Etat et la justice sont à la manœuvre. Je le dis et je le répète. En la matière, dans les démocraties consolidées, la justice s'interdit d'interférer dans le jeu démocratique. C'est ce qui se passe partout. Et cette décision nous conforte dans notre conviction que ce qu'ils veulent, c'est essayer de neutraliser Barthélemy à défaut de chercher à l'intimider. Ce qu'ils cherchent, c'est de perturber sa campagne. Ce qu'ils cherchent, c'est essayer d'avoir des moyens supplémentaires de gagner Dakar. Ce qui est vain, illusoire et utopique. Ils ne gagneront jamais Dakar in sha Allah. La stratégie, il faudra la demander à Barthélemy. Mais nous ce que nous avions demandé aux Dakarois, c'est de l'accompagner au tribunal. S'il n'est pas au tribunal, personne ne peut l'accompagner. Donc, il faut aller le voir pour savoir pourquoi il n'est pas parti. Il se préparait pour venir au tribunal. Donc, je ne sais pas pourquoi il n'est pas là. Depuis 10 ans à chaque audience, je viens pour l'accompagner, pour le soutenir comme il l'a fait pour chacun de nous en cas de besoin."

Me KHOUREYCHI BA : "Nous ne savons pas ce qui se passera le 1er décembre"

"La 3e chambre correctionnelle de la Cour d'appel vient de se tenir pour juger en appel l'affaire de la fusillade dont la mairie de Mermoz Sacré-Cœur avait été le théâtre en 2011. Cette affaire est venue au rôle de la Cour depuis 2018. Ensuite, elle a fait l'objet de plusieurs renvois jusqu'à aujourd'hui. Comme vous l'avez vu, un seul des prévenus a pu se présenter physiquement à la barre. Et il s'agit de M. Sibi. L'avocat général répondant au président de la Cour qui sollicitait ses observations a demandé la retenue de l'affaire. Il pensait que l'affaire doit être retenue comme le disait notre client Barthélemy Dias. Vous savez qu'il n'a pas eu la possibilité d'être présent bien que la Cour ait commencé l'audience à une heure assez raisonnable. Il est certainement pris dans les bouchons parce que quand la Cour entrait, il avait déjà quitté son domicile. Il avait pris ses dispositions pour être là. Mais il se trouve qu'il y avait des embouteillages. Ça a joué sur son absence et celle de mes confrères. En toute souveraineté, le président de la Cour a estimé que l'affaire n'est pas en état d'être jugée et il l'a renvoyée à juste titre à l'audience du 1er décembre. Toute date que la justice fixe nous convient parce que nous sommes des acteurs de la justice. Mais nous ne savons pas ce qui se passera le 1er décembre. S'il commet un autre avocat, ce dernier a également le droit de demander le renvoi à un autre jour pour prendre connaissance du dossier."