NETTALI.COM  - Au lendemain de la sanglante bagarre qui a opposé ses militants à des partisans de Doudou Ka, Ousmane Sonko s'est adressé à la presse ce mardi. Il a déploré l'attitude de la police avant de mettre en garde Doudou Ka. 

"Notre police refuse d'être professionnelle." Ousmane Sonko qui parle ainsi déplore l'attitude des forces de l’ordre lors de la sanglante bagarre qui a opposé lundi des militants de son parti à des partisans de Doudou Ka de l'Alliance pour la république (Apr). Et le leader de Pastef ne se fait pas prier pour accuser la police d'être partisane. S'il reconnaît que les policiers sont en majorité des "patriotes", il n'en pense pas moins que "la chaîne de commandement est politisée".

En fait, Ousmane Sonko ne comprend que la police de Ziguinchor n'ait pas bougé pour séparer les deux camps malgré les appels, selon lui, des responsables de l'Unacois/Yessal qu'il rencontrait lundi près du marché de Boucotte. Ce qui lui fait dire que "la police est partiellement responsable de ce qui est passé". Pourtant, rappelle-t-il, "elle n'est pas la police de Macky Sall".

Revenant sur les circonstances des violences de ce lundi, Ousmane Sonko relate : "Quand je viens à Ziguinchor, je rencontre tous les acteurs. Et lundi, comme prévu, je rencontrait les commerçants de l'Unacoid/Yessal. La rencontre se tenait au quatrième étage d'un immeuble près du marché. Au bout de 10 ou 15 minutes, on a entendu des bruits. Et on m'a dit que des éléments de Doudou Ka sont venus pour arrêter la réunion sous le prétexte que c'est leur fief. Un jeune de la Jps a été poignardé. Il y a eu aussi des blessures par arme blanche toujours de notre côté."

De l'avis d'Ousmane Sonko, ce qui s'est passé est déplorable. "La Casamance n'a pas besoin de ça, elle a suffisamment souffert ces 40 dernières années", estime le leader de Pastef. Ce dernier parle de Doudou Ka comme d'un "acteur politique mineur à Ziguinchor et inexistant au niveau national". "S'il pense que je vais lui servir d'escalier pour taper dans l'œil de Macky Sall et être maire de Ziguinchor, il se trompe", dit Sonko. Qui avertit : "S'en prendre physiquement à Ousmane Sonko, de surcroît ici à Ziguinchor, relève de la bêtise humaine."