NETTALI.COM - Interpellé sur l’affaire des passeports diplomatiques,  Aïssata Tall Sall, a excipé du principe de la séparation des pouvoirs pour décliner toute responsabilité.

En marge de la cérémonie de lancement, ce jeudi 7 octobre, du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, prévue les 6 et 7 décembre prochains au Centre international de Conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, Aïssata Tall Sall a été interpellée sur l’affaire des passeports diplomatiques.

Aïssata Tall Sall, a excipé du principe de la séparation des pouvoirs pour se laver à grande eau. "Cette affaire-là, dit-elle, je l’ai apprise comme tous les Sénégalais. Je suis un ministre de la République, une République dans laquelle l’État de droit est une réalité. L’opinion passe son temps, tous les jours, à nous faire des leçons sur l’État de droit, et bien la leçon par la preuve, c’est cette affaire. Étant dans un État de droit, moi ministre de la République, il y a deux séparations du pouvoir, et le secret de l’enquête qui m’empêche de me prononcer sur cette affaire. Première séparation de pouvoir entre l’Exécutif et le Législatif, puisque cette affaire serait partie de l’Assemblée nationale. Or il y a une séparation de pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif, qui fait que moi, je ne peux pas me prononcer sur une affaire où c’est l’Assemblée nationale plus ou moins (qui est citée)."

Poursuivant, elle souligne : "au Sénégal, un ministre de la République quelle que puisse être sa puissance et même son omnipotence ne peut pas aller dans un dossier judiciaire pour savoir ce qui s’y passe réellement."

"3e obstacle, énumère-t-elle encore, c’est le secret de l’enquête. Quand une affaire est à l’enquête, qui peut en parler, même s’il en a connaissance, il n’a pas le droit de le révéler. Voilà trois facteurs qui font que pour le moment, le ministère des Affaires étrangères ne peut pas se prononcer sur cette affaire."

En définitive, précise la ministre : " si cette affaire se terminait d’une manière ou d’une autre que les responsabilités soient situées, à partir de ce moment, tout le monde saura, l’opinion sera édifiée. Sur cette affaire, on est dans la transparence la plus absolue. En tout cas, moi le ministre, le président de la République qui m’a mandatée à cet effet, c’est ça que nous voulons et c’est ça que nous souhaitons. Et c’est pour ça que nous laissons la Justice aller dans son libre-cours, et nous dire ce qui se passe".