NETTALI.COM - Un imam traité d’homo et menacé de mort pour avoir épousé une dame divorcée a attrait à la barre du tribunal correctionnel son bourreau, Mactar Diène, l’ex époux de sa nouvelle dulcinée. Ce dernier encourt 6 mois de prison ferme. Il sera fixé sur son sort le 7 octobre prochain.

Mactar Diène est-il toujours amoureux de son ex-femme, Aida Sow ? Même s’il ne l’avoue pas devant le prétoire. Il digère mal le second mariage contre par cette dernière et ne s’arrête de persécuter l’imam qui a pris la main de son ex-épouse. Il l’injurie à tout va allant même jusqu’à le traiter de gay. Des propos qui ont choqué l’imam. Lequel, ne voulant pas riposter, a saisi la justice en déposant une plainte contre celui qui peut être considéré comme son rival.

Face aux juges de la Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar, le prévenu Matar Diene, âgé de 62 ans a contesté les faits. Il accuse son ex-femme d’abandon conjugal, sans raison. Pire, il indexe l’imam Diène comme étant l’instigateur du comportement de cette dernière. « Il la draguait alors qu’on était dans les liens du mariage », a révélé le prévenu qui, visiblement, est très outré contre le plaignant.

Outré par l’attitude du prévenu qui a adopté un système de dénégations systématiques, l’imam Alioune Diagne le traite de menteur. « Cela fait 4 ans que je ne parle plus avec Mactar Diène. J’ai décidé d’ignorer ses propos sinon j’allais le tuer », fulmine le plaignant. Il poursuit : « Il m’a menacé à deux reprises. Il disait que j’entretiens une relation adultérine avec Aïda Sow. Il n’hésitait pas à me suivre à chaque fois que je mettais les pieds dehors. Il m’injuriait. Il m’a même dit qu’il a couché durant 18 ans avec ma nouvelle femme et autres. Selon lui, je ne mérite pas mon statut d’imam car, je suis une mauvaise personne », s’est plaint l’imam Diagne.
Des accusations confortées par Aïda Sow qui a été entendue à titre de simple renseignement.

L’avocat de la partie civile Me Arona Bass, renseigne que son client, en bon gentleman demande au prévenu de le laisser en paix. A titre de réparation du préjudice causé, il réclame la somme de 2 millions de francs CFA pour le compte de son client.

Le maître des poursuites pour qui les faits sont établis a requis 6 mois d’emprisonnement ferme. La défense sollicite la relaxe.

L’affaire mise en délibéré, le jugement sera rendu le 7 octobre prochain.