NETTALI.COM - Les élections locales qui se profilent à l'horizon risquent de laisser des séquelles dans les rangs de Pastef. Dans plusieurs localités du pays, le parti d'Ousmane Sonko se déchire. La cause : le choix des candidats à la candidature de "Yewwi askan wi".

Engagé dans la coalition "Yewwi askan wi", Pastef fait face à une vague de contestations dans plusieurs localités du pays. La cause : les militants ne s'entendent pas sur le choix des candidats aux prochaines élections municipales et départementales. Des villes comme Kaolack, Ziguinchor et Bignona sont déjà touchées.

Dans la capitale du Saloum, c'est le choix de Fadilou Keïta comme candidat à la candidature de la coalition "Yewwi askan wi" qui est au centre des tensions. Selon des militants du parti d'Ousmane Sonko, plus de 39 cellules regroupant plus de 800 militants de la commune de Kaolack ont été exclues du vote. Ces responsables dénoncent "la méthode opaque et cavalière" avec laquelle la coordination communale a choisi Fadilou Keïta comme candidat à la candidature de "Yewwi askan wi" pour le fauteuil de maire de Kaolack.

Même scénario dans la commune de Bignona. Dans cette ville du Sud du pays, ce sont les "Patriotes" favorables à la  candidature de Bacary Diatta qui mettent la direction de leur parti. Ils refusent que leur soient imposés des candidats aux prochaines élections. Leur porte-parole, Bacary Diédhiou, s'en prend à Birame Soulèye Diop, administrateur du parti, Bassirou Diomaye Faye, le patron de la cellule des cadres, et Cheikh Alioune Bèye, chargé de la massification et de la vie militante,  d'être au cœur des manœuvres visant à imposer des candidats. "Je pense qu'ils ont suffisamment de problèmes à régler chez eux", a laissé entendre Diédhiou. Au même moment, le camp du docteur Chérif Saloum Diatta tente de mettre la pression sur la direction nationale de Pastef.

Des tiraillements, le parti d'Ousmane Sonko en connaît également à Ziguinchor. D'ailleurs, aucun département de la région n'est épargné. Plusieurs rencontres tenues par les responsables de Pastef ont été perturbées par ces tiraillements entre militants. Et beaucoup craignent que ces querelles finissent par perdre Pastef-Les patriotes.

Sur le plateau de Walf Tv ce mardi, Moustapha Sarré, directeur de l'école du parti Pastef, a tenté de rassurer les uns et les autres. Selon lui, le directoire national de Pastef n'interviendra pas dans les choix de la base. Suffisant pour rassurer tout le monde ? Difficile à dire. Du moins pour le moment.