NETTALI.COM - Le ministre de l’Urbanisme a annoncé ce dimanche que dans le cadre du projet des 100.000 logements sociaux, les 200 premières habitations seront bientôt livrées.

Le programme des 100.000 logements sociaux, soit en moyenne 20 mille logements par an, est bien installé. L’assurance est donnée par le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow, invité du Jury du dimanche. Le ministre a révélé que 256 mille personnes se sont inscrites sur la plateforme afin de pouvoir bénéficier de ces logements.

Cependant, il précise qu’un audit sera fait pour identifier ceux qui ont respecté tous les critères qui ont été définis. "Nous avons mis en place une commission qui étudie toutes les demandes pour équilibrer les choses. Ce projet n’échappe pas à la vision de l’équité territoriale", a fait savoir le ministre.

Il a annoncé que les 200 premiers logements vont sortir de terre très prochainement et le prix des logements sociaux est de 12 millions de francs CFA l'unité. "A la fin des 5 ans, on va créer 100 logements. Nous y sommes. Cet engagement du chef de l’Etat sera respecté. Nous entrons dans une phase d’accélération", a révélé M. Sow.

S'agissant des critères, le ministre a indiqué : "Ceux qui pourront accéder à ces 100 mille logements, ce sont d’abord ceux qui n’ont jamais eu de maison. Ceux qui n’ont jamais pu accéder à la propriété. On les appelle les primo-accédants. Il faudrait également qu’ils aient un revenu inférieur à 450 mille Francs. Mais, on n’est pas confiné dans cette partie qui nous limite aux personnes qui ont des revenus fixes. Les commerçants qui sont dans les rues, les Sénégalais qui travaillent dans l’agriculture, les pécheurs..., si on évalue leurs biens et qu’ils ne dépassent pas 450 mille F CFA par mois, nous allons les intégrer dans le projet en leur faisant garantir un fonds pour l’habitat social."

Interrogé sur la loi sur la baisse du loyer qui semble caduque, il a fait savoir que cette loi a été l’expression d’un volontarisme du gouvernement à réguler le secteur. Mais, selon lui, il faut se rendre à l’évidence.  "Le prix du loyer suit les conditions qu’offre le marché. C’est pourquoi il nous faut travailler sur ça. Nous sommes obligés de mettre des normes et de les faire respecter. Nous sommes en train de travailler sur le code de l’urbanisme et de la construction. Le chef de l’Etat nous a demandé de le réformer profondément.  Dans les mois à venir, nous le présenterons en conseil des ministres. Nous y mettrons un dispositif incitatif mais aussi un dispositif coercitif qu’il faut faire appliquer", renseigne-t-il. Et d’ajouter : "Dans ce sujet, le problème fondamental n’est pas la loi, ni le règlement mais le fait de pouvoir faire appliquer la loi et le règlement quelle que soit la situation politique."

D’après lui, cette loi sur la baisse du prix du loyer se heurte aux lois économiques. "Nous sommes dans une phase de réforme. Il ne faut pas se presser. Quand nous mettrons en place le Code de l’urbanisme, il y a aura des instruments tirés de ce code qui nous permettront d’agir", rassure-t-il.