NETTALI.COM - Même s’il se réclame de la grande coalition de l’opposition annoncée entre Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Karim Wade, Dr Babacar Diop ne manque pas de formuler des critiques. Le secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (FDS) exhorte ses alliés à faire montre d'ouverture.

La grande coalition de l’opposition continue de faire grincer des dents et même au sein de ladite coalition. En fait, selon le secrétaire général des FDS/Les Guelewars, «il y a des difficultés ». « Il faut avoir l’honnêteté de le dire, il y a des différends dans la démarche, dans la méthodologie de travail et dans l’approche », déplore Dr Babacar Diop. Il estime qu’ « on ne peut pas permettre à trois organisations de construire leur alliance pour ensuite inviter les autres mais, il faut discuter avec tout ce qui serait intéressé par cette coalition ».

Tout en espérant que « la raison va finalement l’emporter », il déclare pour relever les griefs : « lorsque vous voulez construire une coalition, cela doit se faire sur la base du respect, de la dignité des organisations et de la confiance. Je le pense très sincèrement mais cette manière de vouloir mettre en place une sorte de conseil de sécurité avec quelques membres permanents disposant de droit de véto qui pourraient même aller jusqu’à mettre en place une commission chargée d’évaluer le comportement des partis politiques pour voir s’ils remplissent les critères de faire partie d’une coalition de l’opposition, je pense que ça ne serait pas une bonne démarche ».

Toutefois, il fait savoir que « les noms qui sont mis en avant, cela ne le gêne pas parce que ce sont des personnes très respectables », mais, dit-il : « c’est la démarche que nous dénonçons ».

Poursuivant ses critiques, Dr Babacar Diop déclare : « il y a des difficultés et j’ose espérer qu’on peut les surmonter. Parce que l’intérêt de l’opposition, c’est l’unité. Il nous faut une grande coalition pour non seulement bâtir une alternance mais aussi une alternative. Je pense que c’est là où les Sénégalais nous attendent. Il y a des partis qui pensent que compte tenu de leur poids historique sur le plan politique, c’est à eux d’abord de lancer leur organisation et ensuite inviter les autres à les rejoindre dans la coalition. Certains pensent que c’est un précédent dangereux parce que cela ne s’est jamais passé dans l’histoire politique du Sénégal ».

« Chez feu Amath Dansakho, il y avait plus de 50 organisations »

Pour appuyer son argumentaire, le leader politique rappelle que « chez feu Amath Dansakho, il y avait plus de 50 organisations qui n’avaient pas la même dimension, qui n’avaient pas les mêmes poids, qui n’avaient pas les mêmes trajectoires, et pourtant les individus ont pu travailler jusqu’à créer les conditions de l’alternance 2012 ».

Malgré ces griefs, Dr Diop se dit positif et optimiste car, souligne-t-il, « dans cette stratégie personne n’y gagne. L’opposition n’y gagne pas, le peuple sénégalais n’y gagne pas. La seule personne qui gagne dans cette affaire dans la division, dans la dispersion c’est Monsieur Macky Sall »