NETTALI.COM  - Le président de Pastef-Les patriotes propose la suppression de certaines institutions de la République pour financer la lutte contre le Covid-19. Ousmane Sonko l'a dit ce matin face à la presse.

Le président de la République est le seul responsable de la recrudescence des cas de Covid-19. Telle est la conviction d'Ousmane Sonko. Le leader de Pastef-Les patriotes l'a dit ce vendredi face à la presse. Selon lui, "l'irresponsabilité du gouvernement" de Macky Sall a anéanti tous les efforts des Sénégalais et du personnel de santé depuis le début de la pandémie en mars 2020. Toutefois, il appelle les Sénégalais à ne pas suivre les autorités dans leur "irresponsabilité". "On peut vaincre cette troisième vague si nous répétons les mêmes efforts faits lors des première et deuxième vague", a-t-il laissé entendre. C'est pourquoi il appelle au respect strict des mesures barrières. "Continuons à porter nos masques, à respecter la distanciation physique et surtout évitons les rassemblements inutiles", plaide Ousmane Sonko.

Cependant, le leader de Pastef n'est pas pour un retour des restrictions. Il ne veut surtout pas entendre parler de confinement. "Si vous n'êtes pas capable de donner du travail à quelqu'un, vous ne pouvez pas l'obliger à rester chez lui", dit-il. D'ailleurs, Ousmane Sonko ne pardonne pas au gouvernement d'avoir "dilapidé" les fonds destinés à la lutte contre le Covid-19. "Ils ne peuvent plus donner des kits alimentaires parce qu'ils n'ont plus d'argent", révèle Sonko. Qui fustige : "C'est une honte d'entendre que nos hôpitaux manquent d'oxygène.". Ce qui le pousse à proposer la suppression des "institutions inutiles" pour financer la lutte par le renforcement des moyens dans les établissements de santé. "Conseil économique, social et environnemental, Haut conseil des collectivités territoriales... Personne ne peut dire quelle est leur utilité. Il faut donc les supprimer pour acheter des lits de réanimation, de l'oxygène...", insiste-t-il.

Par ailleurs, Ousmane Sonko demande que les vaccins soient réservés en priorité aux personnes vulnérables. Selon lui, il faut aussi reconnaître aux Sénégalais le droit de se poser des questions sur les vaccins. A l'en croire, il appartient aux autorités de donner les explications nécessaires et de rassurer ceux qui s'interrogent.