NETTALI.COM - Le coordonnateur du Prodac, Pape Malick Ndour, et sa directrice Madeleine Pascal Domingo ont comparu à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour occupation illégale du terrain, violation de domicile et abus d’autorité. Ils y ont été attraits par la société Nouvelle d’exploitation agroalimentaire de Sangalkam (Neaas) de Saliou Ndione.

Les deux prévenus avaient été jugés par défaut et condamnés à trois mois avec sursis et 2 millions de francs CFA à payer à la partie civile pour lesdits délits. En sus de leur expulsion du terrain litigieux, notamment le titre foncier 3028/R. Ils ont ainsi fait opposition au premier jugement pour venir donner leurs versions des faits. Ils ont, devant les juges, battus en brèche toutes les accusations portées contre leurs personnes. « J'ai été nommé le 6 juin 2020 pour mettre en œuvre Prodac. Le terrain de 400.000 hectares a été mis à notre disposition. Je ne suis ni géomètre ni agent du cadastre. Nous avons reçu un arrêté nous attribuant le site. Le Président a même fait la pose de la première pierre », s’est défendu Pape Malick Ndour.

Sa thèse est défendue par la directrice. Laquelle confirme que le terrain appartient à l'État qui l'a concédé à l’Isra.

« C’est faux », ont répliqué les avocats de la partie civile qui ont soutenu que le terrain est un bien de leur client. Et, pour la réparation du préjudice subi par Neaas, ils ont réclamé un demi-milliard de francs CFA.

Estimant que cette affaire est civile et non pénale, l’Agent judiciaire de l’Etat a demandé que la partie civile soit déboutée. La défense juge faramineux le montant réclamé par la partie civile. Mieux l'AJE estime que " s'il y a réparation, c'est l'Etat qui doit payer et qu’il ne saurait y avoir une double indemnisation vu qu’une procédure d'expropriation est en cours».

Le tribunal rendra son verdict le 12 août prochain.