NETTALI.COM- Sa gestion des Infrastructures universitaires alors qu’il était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a été fortement critiquée par son successeur. Mais, Mary Teuw Niane rassure qu’il est prêt à rendre compte.

Dans l’une de ses sorties, le ministre de l’Enseignement Supérieur, Cheikhou Oumar Anne pensait que si l’entreprise d’Adama Bictogo, chargée de réaliser les travaux de l’Université Amadou Makhtar Mbow, a été critiquée à cause des retards notés, c’est Mary Teuw Niane qui est responsable. Une accusation rejetée par ce dernier devant le Jury du dimanche où il a été invité.

D’emblée, il a tenu à faire savoir qu’il est prêt à rendre compte de sa gestion des infrastructures universitaires.  « Je suis prêt, sur tout ce qui concerne ma gestion, à répondre devant quelque institution que ce soit. D’autant plus que l’Etat a les outils. En plus, nous avons eu la précaution de faire signer presque un an avant, l’engagement des entrepreneurs », défie-t-il.

« Les retards sont de la responsabilité de l’entreprise qui avaient été choisies », a ensuite déclaré Mary Teuw Niane pour dégager toute responsabilité sur les faits qui lui sont imputés. Il rappelle qu’ils avaient, à l’époque, fait un appel d’offre et il y avait un consortium qui avait gagné. « Après un recul, nous nous sommes rendu compte qu’elle avait sous-évalué le coût du mètre carré bâti. Et en cours de route, elle a voulu, faire réviser cela. Ce que nous avions refusé parce que tout a été certifié par la Direction centrale des marchés publics », a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter : « l’appel d’offre tournait autour de 65 milliards FCFA. Le consortium (MARYLIS BTP-MONOFASICA-TOUBA MATERIAUX) avait obtenu le marché avec 42 milliards. L’argent a été géré par a Sogip (Société de gestion des infrastructures publiques). Le ministère gérait le volet technique. A chaque fois qu’il devait y avoir des décaissements, c’est le ministère qui faisait les évaluations avant de demander à la Sogip de décaisser. A un moment donné, nous nous sommes aperçus, qu’il y avait une trentaine de bâtiments qui devaient être construits et que le Consortium n’avait démarré que 26. J’avais réuni les 3 responsables du consortium, et nous avons tenu une séance de réunion en présence du directeur de Sogip. Ils ont signé un engagement à livrer les 26 bâtiments au plus tard, en octobre 2018. C’était un engagement. Quand en octobre, je me suis rendu compte qu’ils n’ont pas livré les bâtiments, non seulement nous avons arrêté les décaissements, mais nous avons demandé à ce que l’on autorise la résiliation du marché ».

D’après lui, il a été surpris d’entendre que le projet était de 100 milliards de francs CFA. Car, à son avis, la continuité de l’Etat voudrait que son successeur applique la résiliation du marché mais, regrette-t-il : « J’ai vu le ministre lui-même, Cheikhou Oumar Anne avec M. Bictogo visiter les chantiers ». Il estime que l’Etat devrait poursuivre ces entreprises qui avaient pris un engagement et qui ne l’ont pas respecté.