NETTALI.COM - Les lenteurs notées, relativement à l'édification de l'usine KMS3, pour approvisionner les régions de Dakar et de Thiès en eau potable, amènent Mamadou Lamine Diallo à pointer un déficit de planification. Sur un autre registre, le député milite pour un partage équitable des ressources minières. 

Malgré l’inauguration de KMS3 en grande pompe, le leader du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo ne croit pas la situation est règlée, en matière d’approvisionnement en eau potable, des régions couvertes par le projet. “Macky Sall vient d’inaugurer KMS3 pour approvisionner les régions de Thiès et de Dakar en eau potable, après plusieurs reports. Cela a montré des failles dans la gouvernance du régime. D’abord, un manque de planification évident qui fait que le déficit surprend toujours le gouvernement avec son cortège de pénuries et de coupures d’eau. Ensuite, il y a le problème du choix des investissements’’, a-t-il indiqué, dans sa rubrique hebdomadaire Questekki publiée hier.

“Les populations autour de Keur Momar Sarr se sont plaintes du manque d’eau potable. A Gadiaga, autour de l’exploitation du gaz naturel, les populations parlent ouvertement de leur pauvreté. Kédougou est la région la plus pauvre du Sénégal avec ses mines d’or. Il y a un paradoxe, en effet, les zones productrices de ressources minérales sont les plus démunies’’, a encore déploré le député.

A en croire Mamadou Lamine Diallo : “Il y a un grand problème que le régime de Macky Sall ne perçoit pas. Les ressources naturelles appartiennent au peuple et non plus à l’Etat. Il y a une très grande différence. Macky Sall et ses ministres continuent d’agir comme si les ressources minérales appartenaient à l’Etat. Les populations concernées dans les zones productives doivent se mobiliser pour les obliger à respecter cette disposition de la Constitution, à savoir que les ressources naturelles appartiennent au peuple’’.

Pour conclure, le parlementaire pense que, “le montage des projets d’investissement doit changer radicalement. On ne doit plus privilégier la satisfaction de la demande des zones solvables. Mais cela, Macky Sall ne sait pas faire ; il faut sortir de la logique prédatrice’’, conseille-t-il.