NETTALI.COM - A quelques semaines de la célébration de la Tabaski, de nombreux Sénégalais redoutent une rareté des moutons, à cause de facteurs exogènes comme la fermeture des frontières avec le Mali ou encore la flambée des prix consécutivement à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Toutefois, le ministre en charge de l’Elevage rassure.

Le ministre de l’Elevage et des productions animales, Aly Salah Diop, monte au créneau pour rassurer tout le monde. « L’invité d’infos matin » sur TFM croit savoir qu’ « il y aura assez de moutons comme ce fut le cas l’an passé ».

Il éclaire que les besoins sont estimés à 810 000 moutons devant passer par le réseau commercial comprenant 114 marchés hebdomadaires, 39 marchés quotidiens et les 38 points de vente de Dakar. Il explique qu’il existe des instruments crédibles de mesure pour évaluer les besoins 45 jours avant la Tabaski.

A la question de sa     voir si les prix seront à la portée des bourses de citoyens durement éprouvés par la conjoncture économique défavorable, le ministre invite les acheteurs à ne pas faire dans les dépenses de prestige et à éviter de gaspiller leur argent en voulant acquérir un mouton au-delà de leurs moyens.

Le ministre de l’Elevage a également rappelé qu’à la veille de chaque Tabaski le chef de l’Etat signe un texte règlementaire suspendant toutes les taxes d’entrée pour permettre aux vendeurs d’écouler les moutons. M. Diop d’informer que l’an passé, 247 883 têtes sont entrées au Sénégal et que les 50 000 ont été acheminées vers la Gambie. « Sur les 810 000 moutons passant par le réseau commercial, 8 sur 10 moutons sont nés au Sénégal et n’ont jamais quitté le pays. Seuls 2 moutons sur 10 viennent de l’étranger », souligne le ministre, comme pour rassurer sur les craintes liées à la fermeture des frontières avec le Mali. Mieux, renseigne Aly Saleh Diop, « on peut éventuellement aller vers l’autosuffisance en moutons ».

Il a aussi relevé que « l’embargo dont on parle ne concerne nullement les produits de grande consommation ». « Les camions maliens viennent s’approvisionner en carburant au niveau de Tambacounda puisque l’essence est un produit de grande consommation et tout ce qui est produits animaux», illustre-t-il. « De plus, on parle de moutons maliens, mais il s’agit surtout de moutons mauritaniens qui passent par le Mali pour pénétrer le Sénégal via Kidira. A date, le nombre de moutons provenant de la Mauritanie a triplé comparativement à l’an passé », rappelle encore l’autorité gouvernementale.