NETTALI.COM - Les assujettis à la déclaration de patrimoine traînent toujours les pieds. Selon Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l'Ofnac (Office national de lutte contre la corruption), seuls 59% sont passés devant elle, soit 788 sur 1247 assujettis.

" A ce jour, nous avons 1247 assujettis à la déclaration de patrimoine, actifs comme inactifs. C'est le nombre dénombré". La présidente de l'Ofnac a fait cette révélation ce jeudi 1er juillet 2021, lors de l'atelier d’échanges et de sensibilisation avec les parlementaires sur le système sénégalais de déclaration de patrimoine (Dp). Précisant que les actifs sont ceux qui sont toujours au niveau des postes où leur déclaration est exigée, Seynabou Ndiaye Diakhaté a indiqué qu'à ce jour, ils ont reçu 788 déclarations d’entrées, et 150 déclarations de sorties donc en valeur relative cela fait 59%.

C'est dire que les assujettis traînent toujours les pieds pour faire cet exercice. Ce, d'autant plus que selon la présidente de l'Ofnac, " l’effectivité et l’efficience de la déclaration de patrimoine contribuerait à plus de transparence dans la gestion des ressources publiques, pour plus de confiance aussi envers les représentants politiques tout en respectant aussi la vie privée des déclarants".

Poursuivant, la présidente ajoute que cet exercice doit être " un devoir politique, un acte citoyen pour tout responsable qui gère les deniers publics et encadré par un instrument juridique auquel ils doivent se soumettre".

En outre, Mme Diakhaté juge nécessaire de renforcer le système à travers la création de règles supplémentaires, l’adoption de mesures de conformité et de sanctions plus strictes et renforcer la lutte contre la corruption. " Les lois sont faites pour les renforcer, modifier, échanger pour qu’ensemble qu’on puisse les parfaire" dit-elle. C'est pourquoi elle espère que les recommandations puissent aboutir à une meilleure amélioration des actions de l’Ofnac.

Tout en plaidant pour un renforcement de l’engagement des parlementaires sur la question, la présidente estime que ces derniers doivent s’imprégner des textes, les comprendre car c’est important de comprendre ce que disent les textes avant de les voter.