NETTALI.COM – Serigne Mansour Sy Djamil accuse la France d’être le métronome dans l’ombre qui orchestre toute cette agitation déguisée en terrorisme et qui met en fragilité la sous-région ouest-africaine. Le marabout-politicien invite le gouvernement sénégalais à éviter la malédiction des ressources naturelles, en faisant dans la prospective pour endiguer toute menace.

Serigne Mansour Sy Djamil a profité des débats d'orientation budgétaire tenus ce mercredi 30 juin 2021 à l'Assemblée nationale pour marquer ses réserves sur le terrorisme. Ila accuse la France d’être au cœur de ce débat en ces termes : « Le terrorisme dans cette sous-région, c’est la France et personne d’autre. La France n’est pas ici pour défendre les pays contre le terrorisme. La France est ici pour défendre ses intérêts ».

« Le débat d’orientation budgétaire est un débat de prospective. C’est Dominique Strauss Kahn qui la réintroduit dans le système parlementaire français », rappelle  le député-marabout qui  alerte sur un fait : « en 2022-2024 nous allons recevoir les recettes du pétrole et du gaz ». Selon Serigne Mansour Sy Djamil, le pays va connaitre la félicité, si cette hypothèse se concrétise. « Parce que nous avons la perspective de ressources, que notre pays n’a jamais eues », justifie-t-il. Toutefois, interroge-t-il : « dans le même temps, est-ce que nous ne pouvons pas faire de la géopolitique ? » « Parce qu’à cause de la situation dans la sous-région, y a des gens qui ont autant de ressources que nous, mais ils n’ont pas pu les exploiter », explique-il, non sans citer, à titre de comparaison, le Tchad,  le Mali, la République Démocratique du Congo et la Centrafrique, entre autres pays victimes de ce l’on appelle communément la malédiction des ressources naturelles. « Des pays insolemment riches, mais ils ne peuvent pas utiliser ces richesses là pour l’introduire dans une opération d’anticipation et de prospective pour les réinvestir dans le développement », souligne-t-il.

Ce que amène le parlementaire à demander au ministre Abdoulaye Daouda Diallo de s’adonner à « un exercice de géopolitique  pour savoir commenter éviter la situation du Mali qui est totalement bloqué ».  « Comment créer les conditions pour que ça ne se reproduise pas ici », invite-t-il, à la réflexion ».

En définitive, il souhaite que tout soit mis en œuvre pour que le Sénégal jouisse de ses ressources gazières, pétrolières et minières.