NETTALI.COM - L’encours de la dette publique de l’administration centrale sénégalaise est projeté à 9694,6milliards en 2021 contre 8904,7milliards un an auparavant, soit une hausse de 8,9% sur la période. Selon le rapport de la situation économique et financière en 2020 et perspectives 2021, rendu public hier, par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), il devrait représenter 64,7% du Produit intérieur brut (Pib) en 2021 contre un taux de 62,8% l’année précédente.

L e Sénégal est à moins de 5% du seuil du ratio d’endettement de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa). Il ressort du rapport de la situation économique et financière en 2020 et perspectives 2021, rendu public hier, par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), que l’encours de la dette publique de l’administration centrale est projeté à 9694,6 milliards en 2021 contre 8904,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 8,9% sur la période. ‘’Il devrait représenter 64,7% du Produit intérieur brut (Pib) en 2021, contre un taux de 62,8% l’année précédente. Le ratio devrait demeurer ainsi en dessous de la norme retenue dans le cadre du pacte de convergence de l’Uemoa’’, renseigne le document.

La même source indique que les dons devraient passer de 324,5 milliards en 2020 à 292 milliards en 2021, soit une contraction de 32,6 milliards. Le repli des dons s’explique, d’après la Dpee, par la baisse de 67,2% des dons budgétaires. En effet, avec l’avènement de la Covid-19, un grand afflux de dons budgétaires a été noté passant de 16,7 milliards en 2019 à 194,7 milliards en 2020 et une estimation de 64 milliards en 2021. ‘’Par ailleurs, ce dernier montant prend en compte l’appui budgétaire annoncé pour 20 milliards de la Banque mondiale pour appuyer la campagne de vaccination. Quant aux dons en capital, ils devraient se conforter de 98,2 milliards (+75,6%) pour s’établir à 228 milliards en 2021 confortant ainsi le déroulement des projets financés par les partenaires extérieurs’’, lit-on dans le rapport.

Les recettes globales sont projetées en hausse de 6,7% atteignant ainsi 3 034,5 milliards en 2021, contre une réalisation de 2 842,7 milliards en 2020. Cette progression devrait bénéficier de la relance de l’activité économique et des mesures de réformes fiscales. Elles sont constituées de recettes fiscales pour 2 564,5 milliards, de recettes non fiscales pour 118 milliards, de recettes exceptionnelles pour 60 milliards et des dons pour un montant de 292 milliards. ‘’La hausse des recettes fiscales serait tirée principalement par l’accroissement des impôts sur les biens et services, les impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital’ (+8,3%) et les ‘impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales’ (+6,3%). Au niveau des différentes composantes sous rubriques, les impôts sur les biens et services devraient bénéficier de la bonne tenue des taxes spécifiques sur la consommation hors pétrole et de la TVA intérieure hors pétrole qui sont attendues respectivement à 98,7 milliards et 390 milliards en 2021, soit des hausses respectives de 42,2% et 15,6%. Cette hausse résulte, d’une part, de l’effet escompté de l’institution d’une taxe sur les bouillons alimentaires de 25 milliards et, d’autre part, des effets attendus de la politique de relance de l’activité’’, explique la Direction en charge de la Prévision et des études économiques.

Quant aux impôts sur le revenu, la Dpee informe qu’ils devraient bénéficier de la réforme relative à l’application effective du prélèvement de conformité fiscale, ainsi que des actions au niveau de la Direction des services fiscaux pour sécuriser et conforter l’assiette des contribuables avec des effets escomptés d’environ 32,5 milliards en 2021. Mais aussi, d’un renforcement de la gouvernance de la valeur en douane au niveau du cordon douanier. Du côté des recettes attendues au cordon, les droits de porte hors pétrole.

devraient se conforter de 10,1% pour se situer à 311,5 milliards en 2021. ‘’Cette amélioration serait due au retour progressif du rythme des importations associées aux mesures de réformes engagées par la Douane. Il s’agit, entre autres, des actions visant une meilleure gouvernance de la valeur en douane, un renforcement du contrôle après dédouanement axé sur les produits à risque, un suivi plus affiné des niches sur la taxe sur la valeur ajoutée (Tva) suspendue ainsi que l’utilisation de la nouvelle version du système de dédouanement de Gaïndé’’, justifie notre source.

Lire la suite dans Enquête du 19 juin 2021