NETTALI.COM - Le président de l'Union sociale libérale revient à la charge, après l’arrêt de la CEDEAO rejetant la loi sur le parrainage. Le juriste et consultant international demande au chef de l’Etat de faire comme Yahya Jammeh, en faisant prendre toutes les dispositions idoines pour l’application de la décision de la cour sous-régionale, sous peine de s'exposer à des sanctions.
Pour avoir porté le recours, Maître Abdoulaye Tine réagit à l'arrêt rendu par la Cour de justice de la CEDEAO sur le parrainage.
Ce dernier ne baisse pas garde. Il met l’accent sur « les conséquences politiques et juridiques que le Sénégal encourt », s’il ne respecte pas cette décision de la cour sous-régionale. « Pour nous, la bataille judiciaire est définitivement close. L’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO vient nous donner un titre exécutoire, définitif. Maintenant, j’ose espérer que le président Macky sall et son pouvoir entendront raison», a déclaré la robe noire, face à la presse ce lundi.
C’est ainsi qu’il rappelle au chef de l’Etat « la même chose qu’il avait dite à Yahya Jammeh à la veille de l’intervention du Sénégal en Gambie». « Il faut que Yahya Jammeh puisse penser aux conséquences qu’un refus de quitter le pouvoir ou de respecter les décisions de la CEDEAO pourrait avoir sur lui-même, sur la paix en Gambie et dans la sous-région. Le lui demande concernant cet arrêt aussi de s’appliquer ses propos », ajoute l’avocat.
À cet égard, Me Tine informe avoir entrepris une série de concertations avec l'ensemble des acteurs politiques de l'opposition et même de la société civile et les institutions sous régionales comme la CEDEAO et l'Union africaine pour amener l'État du Sénégal à retirer la loi sur le parrainage.
« Je me suis déjà entretenu avec des partenaires du Sénégal en matière électorale, soit sur le plan national ou international. Je rappelle que l'Union Européenne a été le premier à dire que la loi sur le parrainage n'était pas conforme aux règles démocratiques. Nous nous sommes entretenus aussi avec des responsables de la CEDEAO et d'autres organes, notamment l'Union africaine, et depuis lors, j'ai aussi initié des démarches avec les candidats qui étaient en lice parmi les vingt-deux avec qui nous avons échangé et nous avons de fortes convergences de vue. Je me suis entretenu aussi avec des responsables de la société civile, des organisations des droits de l'homme parce que nous sommes en face d'un cas manifeste de violation des droits de l'homme et que si Macky Sall refuse d'appliquer cet arrêt, nous estimons que ce n'est plus une posture juridique, mais nous serons en face d'une posture politique face à laquelle nous apporterons la réponse politique appropriée », a précité Me Abdoulaye Tine.