NETTALI.COM - Les autorités sénégalaises ne badinent pas avec la sécurité du nouveau président de la République. Contrairement à la polémique sur les réseaux sociaux, le ministère de l'Intérieur n'a même pas attendu la proclamation définitive des résultats pour mettre des éléments de sécurité autour de Bassirou Diomaye Faye. 

Une fausse polémique s'est emparée des réseaux sociaux et de certains plateaux de télévision depuis hier. Certains disent s'étonner de constater, selon eux, qu'il n'y avait pas d'éléments de la police ou de la gendarmerie nationale autour du président élu au cours de sa déclaration à la presse. Ce qui est tout-à-fait faux. D'ailleurs, un simple coup d'oeil sur la page Facebook de Momo Diop, élément de la sécurité d'Ousmane Sonko mis à la disposition de Bassirou Diomaye Faye pendant la campagne, aurait pu permettre à certains journalistes et chroniqueurs de se rendre compte qu'ils ont tout faux. Et pour cause, Momo Diop, lui-même, écrit : "C'était un plaisir d'assurer la sécurité du candidat Bassirou Diomaye Faye durant toute la campagne électorale. Nous voilà à un autre tournant. Elu par les Sénégalais, il sera désormais sécurisé par les éléments du GIGN. Notre mission prend ainsi fin à partir de ce moment à ses côtés (...)." Ce texte posté sur les réseaux lundi prouve nettement que le ministre de l'Intérieur n'a pas attendu pour prendre en charge la sécurité du nouveau président.

Mieux, suivant les instructions du Premier ministre, Sidiki Kaba, le ministre de l'Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, avait décidé, pendant la campagne électorale, de mettre deux éléments de la Brigade d'intervention polyvalente (BIP) à la disposition de Bassirou Diomaye Faye, comme pour tous les autres candidats. Mais le candidat de la coalition "Diomaye président" avait préféré garder les hommes d'Ousmane Sonko pour le protéger. Et les autorités n'ont pas voulu insister en raison de la méfiance qu'il y avait entre le Pastef et le pouvoir de Macky Sall. Toutefois, la situation n'est plus la même depuis la victoire de Bassirou Diomaye Faye. C'est ainsi qu'une liste de 20 éléments de la BIP  et du GIGN (Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale) lui a été soumise afin qu'il dise s'il connaissait certains des hommes mis à sa disposition. Histoire de lui permettre de changer certains éléments s'il le désire. Et c'est Birima Fall, chef du GIGN, qui s'est, lui-même, chargé d'accompagner le nouveau président au Radisson Blu où il a prononcé, ce lundi, son tout premier discours. Et ce, dans la plus grande discrétion.