NETTALI.COM - Dans son livre intitulé “Mon combat pour le Sénégal : de l’université au cœur des politiques publiques’’,  l’ex-ministre du Développement social d’abord sous le magistère de Diouf, puis ministre chargée de la Femme et de l’Enfant, ouvre ses carnets secrets. C’est ainsi que dans un entretien avec Enquête ce samedi, l’universitaire se prononce sur la léthargie qui frappe le fonctionnement du Parti socialiste depuis quelques années. Ndioro Ndiaye pense que Khalifa Sall a perdu de sa superbe.

En adepte du parler crû, Ndioro Ndiaye se prononce sur l’actualité. Interrogée sur le fonctionnement actuelle du Parti socialiste, l’ex- l’ex-ministre du Développement social d’abord sous le magistère de Diouf, puis ministre chargée de la Femme et de l’Enfant déplore le sort de Khalifa Sall quand elle dit : « Khalifa a beaucoup perdu. Pourtant, c’est quelqu’un de très bien. Le meilleur d’entre eux était feu Babacar Mbaye. Khalifa venait après lui. “Kasso baxul, dafay ray goor’’. Khalifa n’a plus d’élan. Cela me pose beaucoup de soucis. Khalifa ne mérite pas cela. Des jeunes formés sous Senghor et Diouf comme Khalifa, on n’en fera plus. Khalifa sait ce qu’est le socialisme. Tous ceux que vous voyez s’agiter à ne savent pas ce qu’est le socialisme. Ils ont beaucoup de bagout, c’est tout. Le PS aura beaucoup de mal à se relever ».

C’est ainsi que Ndioro Ndiaye dénonce la relation de quasi fusion-absorption entre le Parti socialiste et l’Alliance pour la République en ces termes : « Ils ont raison d’aller s’engouffrer dans l’APR, parce que seuls, ils ne feront rien que cela soit avec Aminata Mbengue ou Serigne Mbaye Thiam. Ils n’ont pas l’envergure de gérer un Parti socialiste pur et dur, qui en vaut la peine ».

A la  question de savoir quels sont ses rapports avec les gens du Parti socialiste, l’universitaire répond :  « Je suis PS et je reste PS, seulement je ne milite pas. Je ne crois pas en ce qu’ils font. Ils sont bien gentils, mais j’avoue que cela ne marche pas. Aujourd’hui, c’est le socialisme lui-même qui est malade. Regardez ce qui se passe en France quand les grandes figures ont disparu. Regardez la présidence insipide qu’a eue Hollande. Ici, le PS a été très mal préparé à la relève. Cette dernière a été brutale. Abdou Diouf a perdu des élections, alors qu’il ne s’y attendait pas, parce qu’on ne lui avait pas dit qu’il y avait des risques d’échecs. Ils lui ont caché la vérité. Mais, c’était sa faute aussi, sa manière de gouverner, il était coupé de tout le monde. Il n’avait plus d’informations venant de l’extérieur. Ousmane Tanor Dieng était un novice face à ce que Jean Colin pouvait être ».