NETTALI.COM - Quelques heures après l’agression mortelle de l’étudiante Nathalie Molette, la police de Grand-Yoff a mis la main sur un suspect qui a avoué avoir tué la fille, avec des tessons de bouteille. Il s’agit de S. C. Diatta, bien connu des archives judiciaires.

En revenant d’une séance de révisions, la nuit du mercredi au jeudi, avec ses condisciples, pour préparer les examens prévus sous peu, l’étudiante en 4e année en banque-assurances à l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a fait une malencontreuse rencontre qui lui a coûté la vie.

Nathalie Molette, âgée de 28 ans, a été poignardée mortellement, vers les coups de 2 h du matin, à hauteur du collège Hyacinthe Thiandoum, aux HLM Grand-Yoff.

Après avoir commis son forfait, le suspect a pris la clef des champs. Seulement, sa course n’a duré que le temps d’une rose, puisque les limiers du commissariat de police de Grand-Yoff, qui ont été alertés et qui se trouvaient dans les parages, dans le cadre de leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens, ont interpellé une personne qui leur paraissait suspecte. Ils l’ont acheminée dans les locaux de leur commissariat où il s’est identifié sous le nom de S. C. Diatta. Pressé de questions par les enquêteurs de la brigade de recherches dudit commissariat, il a craqué et reconnu être l’auteur de l’agression mortelle de l’étudiante Nathalie Molette. Selon nos informations, il a révélé être âgé de 19 ans. C’est un peintre de fonction qui habite au quartier Arafat de a commune de Grand-Yoff.

Il a, ensuite, confessé son crime. “J’avoue être l’auteur du meurtre commis sur la personne de Nathalie Molette. Cette nuit-là, j’ai quitté les Parcelles-Assainies pour rentrer chez moi, à Arafat. Lorsque je suis arrivé à hauteur de l’école Hyacinthe Thiandoum, j’ai aperçu la victime qui descendait d’un taxi avec un sac à la main. C’est ainsi que j’ai cassé une bouteille pour l’attaquer, avant de la poignarder à plusieurs reprises jusqu’à la faire tomber sur la chaussée. J’ai pris, par la suite, la poudre d’escampette, avant d’être arrêté par les hommes en tenue qui étaient en patrouille dans la zone’’, a-t-il déclaré.

S.C. Diatta a aussi laissé entendre qu’il a été condamné à deux reprises pour vol. Qu’il venait de bénéficier d’une grâce présidentielle, la veille de la célébration de la fête de la Korité. Ses aveux sont corroborés par les investigations menées par les enquêteurs.

En effet, nos interlocuteurs soulignent que le mis-en cause est bien connu des archives du commissariat de police de Grand-Yoff. Il avait déjà fait l’objet de trois déferrements par les enquêteurs du commissariat de GrandYoff en 2020, pour, respectivement, détention d’une arme blanche, coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporaire de travail de 10 jours et vol en réunion commis la nuit.

On apprend, également, que les enquêteurs ont fait une perquisition au domicile du suspect à Arafat où il habite dans une seule pièce avec sa mère et sa grande sœur. Mais elle n’a pas porté de fruits. L’enquête se poursuit, en attendant la fin des auditions de S. C. Diatta. Il sera sans doute déféré au parquet, dans les prochaines heures, pour probablement les délits d’homicide volontaire ou agression mortelle ayant entrainé la mort. Entretemps, poursuivent nos interlocuteurs, les résultats de l’autopsie de la victime seront disponibles.

(Avec Enquête)