NETTALI.COM- Des travailleurs de la justice ont annoncé un arrêt de travail d'une heure de temps, ce mardi 11 mai 2021 au palais Lat-Dior. Ce mouvement d’humeur, qui fait suite à celui tenu au tribunal de Pikine ce lundi, risque de ne pas être suivi, car le bureau exécutif national du Sytjust s’en démarque.

 Après des travailleurs de la justice du Tribunal de Pikine, ceux de Dakar comptent observer un arrêt de travail d'une heure de temps (9heures-10heures)  ce mardi 11 mai 2021 au Palais de justice Lat-Dior. C'est pour réclamer le paiement de primes et de  fonds communs.  « L'arrêt du travail sera suivi d'une communication pour dénoncer le non-paiement des primes mais également celui des fonds communs qui est dépassé de deux mois. Cette situation inédite dans ce contexte particulier est devenue invivable car beaucoup n'ont pas pu percevoir leur salaire à cause du retard des fonds communs », informent les contestataires à travers un note envoyée à la presse.

Toutefois, ils précisent « qu’il ne s'agit pas d'une action menée par un syndicat mais plutôt une réaction spontanée des travailleurs de la justice de tous bords ».

Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) n’apprécie pas l’action entreprise. Me El Hadj Ayé Boun Malick Diop et ses camarades disent « se démarquer de l'agitation constatée ce lundi 10 mai 2021 au palais de Justice de Pikine provoquée par des usurpateurs qui ont distillé des contre-vérités sur l'état des négociations entre le Gouvernement et l'unique Syndicat des Travailleurs de la Justice ».

« Ces imposteurs agissent sous couvert d'une entente illégale à laquelle l'Etat n'a accordé aucune reconnaissance pouvant leur permettre de parler au nom des travailleurs de la Justice », accuse le Sytjust qui, « invite dès lors  tous ses militants à faire preuve de maturité et surtout à ne pas suivre ces perturbateurs dans leur aventure dangereuse constitutive d'entrave illégale au fonctionnement du service public ».

Battant en brèche les arguments brandis par leurs collègues, le Sytjust informe l'opinion publique que « présentement, il ne formule aucun grief ni contre le gouvernement en ce qui concerne la mise en œuvre de ses engagements ni  contre le ministère de la Justice avec qui il est en phase dans un dialogue apaisé et constructif ».