NETTALI.COM- La récurrence des conflits liés  au foncier préoccupent Cocodev et 
 et Legs Africa. Les deux organisations proposent des solutions à travers un communiqué conjoint.

De Ndengler à Dougar, en passant par Njael ou encore Diembéring, les communautés sont à pied de guerre pour la préservation de leurs patrimoines fonciers contre des investisseurs privés, des Elus, l’Etat, des promoteurs immobiliers. A cet effet, CICODEV et LEGS Africa déplorent les nombreux conflits qui ont abouti à des cas de démolition de maisons que les communautés ont mises des années à construire ; des violences physiques exercées sur la population et ayant entrainé des blessures graves du côté des communautés.

Les deux organismes condamnent cette violence protéiforme et appellent l’Etat du Sénégal, détenteur de la force publique à la retenue et lui rappellent surtout son devoir constitutionnel d’assurer la paix et la sécurité, la protection des citoyens sénégalais en application de la Constitution, des traités et conventions internationaux sur les droits humains dont il est signataire.

Poursuivant, ils ont fait des recommandations pouvant mettre fin à ces conflits. Les deux organismes demandent l’institutionnalisation d’un contrôle citoyen à tous les niveaux de la gouvernance foncière au Sénégal pour garantir la participation effective des populations.

En outre, ils prônent l’adoption d’un arrêté ministériel interdisant l’octroi d’un titre foncier sur les terres arables des communautés locales en application de l’instruction présidentielle du 31 décembre 2020. « Sur les baux agricoles en milieu péri urbain, il faut développer des mécanismes et des clauses de retour à la terre des producteurs/utilisateurs légitimes de la terre », mentionne le communiqué.

De même CICODEV et LEGS Africa recommandent l’adoption de mécanismes juridiques spécifiques protégeant les défenseurs des droits fonciers pour leur permettre de faire leur travail en toute quiétude. Aussi, préconisent-t-ils la mise à jour de la question de la réforme foncière dans sa globalité en ressortant le document de politique foncière. Cela permettra, selon eux, d’aller vers des solutions concertées, des solutions consensuelles entres les familles d’acteurs, à l’effet d’asseoir une gouvernance foncière porteuse d’un développement socio-économique dans un cadre de paix qui profite à tous.