NETTALI.COM - La Convergence des cadres républicains (CCR) rame à contre-courant  de la Cour de justice de la CEDEAO, qui a invalidé le système de parrainage institué à la veille de la présidentielle de 2019, consacrant la réélection de leur mentor.

La CCR remet en cause et conteste avec vigueur une telle décision, car la Cour de justice de la CEDEAO a non seulement outrepassé ses compétences, mais elle a surtout porté atteinte à la souveraineté du Sénégal. En effet, ladite cour ne peut pas se substituer aux juridictions nationales, encore moins aux lois que les peuples ont librement adoptées”, dit un communiqué des cadres républicains reçu hier.

Cette loi sur le parrainage, pensent-ils, “ne peut aucunement porter atteinte à la libre participation aux élections". "Au contraire, elle renforce le pouvoir du peuple en lui permettant d’avoir plus de lisibilité dans le choix des candidats rationalisés”, souligne le texte.

Pour rappel, dans un arrêt, la Cour de justice de la Cedeao, saisie en décembre 2018 par l’Union sociale libérale (USL), un parti présidé par l’avocat Abdoulaye Tine, a estimé que le système de parrainage adopté pour la présidentielle de 2019 « viole le droit de libre participation aux élections ».

"La Cour décide que les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale [en 2018] doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage, qui constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part", indique l’arrêt de 32 pages rendu le 28 avril 2021.

Par cette décision, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) porte un coup sévère au code électoral sénégalais, qui avait consacré, en février 2019, la réélection du président Macky Sall dès le premier tour.