NETTALI.COM -  Les avocats du leader de Pastef, s'en prenant au procureur Serigne Bassirou Gueye,  relèvent que "pour la première fois dans l’histoire, judiciaire du Sénégal, un réquisitoire est pris contre X, et sans que le juge d’instruction n’ait pris aucun acte".  Ils trouvent que ce dernier s’est attelé à saisir l’Assemblée nationale, pour une levée de l’immunité parlementaire de X, identifié avant l’heure, comme étant Ousmane Sonko.

Alors que la machine est mise en branle pour la levée de l’immunité du député Ousmane Sonko, les avocats du parlementaire tirent sur le procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye.

"Il nous est revenu que suite à un rejet par le Bureau de l’Assemblée nationale de la saisine par le juge d’instruction du huitième cabinet, vous auriez diligenté une nouvelle saisine malgré l’existence d’un réquisitoire contre X qui vous dessaisit en vertu de la saisine du juge d’instruction", alertent Me Cheikh Khoureyssi BA et Compagnie dans une note, ce lundi.

"Ce réquisitoire contre X, accusent les robes noires, a pu faire l’objet d’un retrait ce qui serait une autre violation très grave de la loi, en l’état de l’ouverture d’une information judiciaire sur la base du premier réquisitoire au juge d’instruction du huitième cabinet qui avait déjà saisi l’Assemblée nationale."

Ainsi, le collectif des avocats de l’ex-inspecteur des impôts et domaines relève que "pour la première fois dans l’histoire, judiciaire du Sénégal, un réquisitoire est pris contre X, et sans que le juge d’instruction n’ait pris aucun acte, il s’est attelé à saisir l’Assemblée nationale, pour une levée de l’immunité parlementaire de X, identifié avant l’heure, comme étant Ousmane Sonko. Et le tout, à savoir réquisitoire et saisine de l’Assemblée nationale, diligenté à une vitesse de météore c’est-à-dire presque de 24 heures avec une diligence inouïe."

Aussi, ajoutent-ils : "L’enquête diligentée par la Section de recherches (SR) de Colobane, bien que révélant qu’un médecin et un avocat notamment ont été cités pour faciliter le déplacement de la plaignante à l’heure du couvre-feu, n’a pas été poursuivie. Ce qui est une curiosité car le numéro de la personne ayant cité l’Avocat et le médecin est connu des enquêteurs. Il est également fort curieux que ce médecin n’ait pas été entendu, ni les personnes qui ont accueilli la plaignante à l’hôpital", indiquent-ils, soutenant "qu’il est techniquement facile par des réquisitions faites aux opérateurs de téléphonie d’identifier les numéros".