NETTALI.COM- Le Bureau de Prospective économique, sous la coordination générale de Moubarack Lô et la direction technique de Moussa Diaw a réalisé une enquête téléphonique sur la Covid-19. Selon les résultats, 50,2% des sondés ont accepté de se faire vacciner si un vaccin contre la Covid est disponible au Sénégal.

« 50,2% des sondés (soit +11,9 points de pourcentage depuis décembre 2020) des personnes interrogées qui répondent par l’affirmative, dont 35,1% le feraient au motif de se prémunir définitivement du virus, et 15,1% si c’est une recommandation des autorités sanitaires », lit-on dans l’enquête qui relève une forte amélioration de l’adhésion à la vaccination, entre décembre 2020 et février 2021.

Cependant, le document d’indiquer que « 43,9% des sondés (-14,7 points de pourcentage depuis décembre) ne sont pas prêts à se faire vacciner si un vaccin contre la Covid est disponible au Sénégal ». Ces derniers avancent comme raisons : « le risque de faire face à d’éventuels effets secondaires », « la rapidité de fabrication des vaccins contre le coronavirus », la non-responsabilité des laboratoires ou le fait qu’ils considèrent que la Covid n'est pas dangereuse.

D’après toujours les résultats de l’enquête, 70,4% des sondés ont accepté de se faire tester si des tests de Covid gratuits sont disponibles.

Toutefois, 25,9% des personnes interrogées refuseraient de se faire tester, même gratuitement, dont les deux-tiers pensent qu’il n’est pas nécessaire de faire un test s’il n’y a pas de symptômes et le reste a peur de la stigmatisation.

Pour ce qui est de la récente hausse des cas Covid, 65,5% des personnes interrogées parlent de relâchement ou d’indiscipline. Là où 26,8% affirment d’autres raisons dont la volonté divine, le changement de température et la réouverture des frontières. « Seules 4% (-7,9 points de pourcentage) des personnes de l’échantillon considèrent que la situation est restée la même chose qu'avant, et ne croient pas à l'existence d’une seconde vague de la Covid », mentionne-t-on dans l’enquête. Laquelle souligne que 93,2% (+5,2 points de pourcentage depuis le mois de décembre 2020) des populations enquêtées pensent que le coronavirus est grave voire très grave, contre 6,8% (-4,9 points de pourcentage) qui pensent que la maladie n’est pas grave.

S’agissant des solutions pour freiner la Covid, 33,8% des sondés citent en priorité le port de masque ; 19,3% privilégient le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon, ou du gel hydroalcoolique ; 18,1% optent pour l’arrêt de tous les rassemblements et 15,1% pensent que la vaccination est la meilleure solution pour un mettre un terme à la Covid. En outre, l’enquête s’est intéressée sur la mesure relative au couvre-feu pour les régions de Dakar et de Thiès. Et d’après les résultats, 68,5 des sondés des régions de Dakar et Thiès pensent qu’il faut mettre un terme au couvre-feu, contre 29,3% qui pensent qu’il faut le maintenir.
Parmi les raisons qui motivent ceux qui souhaitent l’arrêt du couvre-feu : la baisse des revenus ou la perte d’emplois (33,6% de citations), les problèmes de transport (22,4%) et la perte de mobilité dans la nuit (10,2%).

Il faut retenir que l’enquête téléphonique réalisée auprès d’un échantillon de 1.110 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas. Les variables de quotas utilisées sont : le sexe, l’âge, le niveau de formation et le département. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. En sus, l’univers de l’enquête (ou population cible) est constitué des individus âgés de 18 ans ou plus, des 45 départements du pays, appartenant à un ménage ordinaire. L’enquête a été réalisée par téléphone, les 13 et 14 février 2021, en langues nationales ou en français, sur la base d’un questionnaire préétabli.