NETTALI.COM- La crise sanitaire marquée par la pandémie du Coronavirus a été longuement débattue par Seydou Diouf invité de l’émission « Jury du dimanche ». Le député préoccupé par la présence du variant britannique au Sénégal, en appelle à la responsabilité de tous. Il demande aussi des sanctions contre les faux tests tout en soulignant que l’Assemblée nationale pourrait auditer les ministères qui ont reçu de fortes sommes dans le cadre de la Force Covid-19.

S'agissant de la gestion de la pandémie, Seydou Diouf soutient que l’Assemblée nationale pourrait auditer les ministères qui ont reçu de fortes sommes dans le cadre de la Force Covid-19. « L’Assemblée nationale peut convoquer sous forme d’audition les ministères qui ont reçu de fortes sommes dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 », dit-il, à l'émission « Jury du dimanche »

Toutefois, le président de la commission des finances et du contrôle budgétaire à l’Assemblée nationale a  rassuré qu’il y a eu de la transparence dans l’utilisation des fonds de la Force covid-19. Ce, même s’il reconnaît qu’il y a des difficultés qui avaient été constatées sur le registre national unique. « Nous avons reçu de tous les ministères les justificatifs sur les dépenses qui ont été exécutées. Les justificatifs ont été déposés auprès du comité du fonds force Covid-19. Aujourd’hui, il nous reste juste un rapprochement budgétaire et lundi nous serons au ministère des Finances et du Budget pour régler le cas du ministère de la Santé relatif aux 98 milliards. Le ministère de la Santé dit n’avoir pas reçu la totalité des 98 milliards. Nous allons faire les rapprochements », informe-t-il.

Cependant, en tant que président Seydou Diouf, il croit comprendre les mécanismes des difficultés. Selon lui, au niveau du ministère de la Santé, certaines ressources dédiées à la prise en charge des questions de santé n’ont pas été directement administrés par ce ministère. En guise d’exemple, il cite le Service des maladies infectieuses du professeur Seydi  et le Centre international de formation qui ont reçu directement des ressources sans que ça passe par le ministère du ministère de la santé. Seydou Diouf a par ailleurs précisé que les membres du fonds Force covid-19 sont tous des bénévoles qui travaillent aux services de la Nation sans aucune indemnité. Leur budget de 191 millions a, selon lui, permis de faire le déplacement dans les différentes localités du pays pour assurer une bonne distribution des ressources.

Seydou Diouf appelle à plus de responsabilité face au variant britannique

Par ailleurs, Seydou Diouf a exprimé ses préoccupations par rapport à l'entrée au Sénégal du  variant britannique réputé beaucoup plus contagieux et beaucoup plus mortel. Face à ce risque, le député Seydou Diouf,  pense que l’avènement de ce variant doit appeler de notre part beaucoup de responsabilité. « Nos structures sanitaires sont sous tension à cause de cette maladie. Une responsabilité individuelle et collective s’impose. Il nous faut être beaucoup plus vigilants et respectueux des instructions données par le personnel médical. Nous n’avons pas encore le vaccin. Nous ne savons pas ce que ça va être. Il nous faut une mobilisation à la base. C’est une affaire de tous les Sénégalais », a plaidé le président de la commission des finances et du contrôle budgétaire à l’Assemblée nationale. Selon lui, le relâchement qui est noté est un relâchement généralisé parce que l'obstacle majeur dans la gestion d’une pandémie comme celle-là, c’est qu’il est difficile de restreindre hermétiquement les activités des gens.

Des sanctions pour les détenteurs de faux tests

Par ailleurs, l’invité de Iradio s’est prononcé sur ceux qui entrent au Sénégal avec de faux tests Covid-19. Seydou Diouf demande des sanctions contre les hors-la-loi. « Lorsqu’on prend la responsabilité de s’introduire dans un pays avec de faux tests, on enfreint la loi. Je n’hésiterai pas à proposer qu’il y ait des sanctions judiciaires parce qu’on met la vie des autres en danger sciemment. C’est une chose sur laquelle il ne faut pas négocier », a menacé le parlementaire.

Qui, poursuivant son propos, demande le renforcement de la surveillance à l’échelle des frontières. « Je ne dis pas qu’il faille fermer les frontières, mais il faut être vigilant, que le contrôle à l’entrée du pays soit davantage garanti. La présentation d’un faux test est un acte délictueux qui est susceptible d’être sanctionné pénalement », soutient-il.

 «Faire en sorte que les Sénégalais soient vaccinés»

Quid du remède contre la Covid-19, Seydou Diouf pense qu’il faut se vacciner. Face aux réticences constatées sur la mise en œuvre du processus de vaccination, il considère que le débat ne devrait pas avoir lieu. « Je suis très serein sur cette question-là. Partout, on a vu que les premières personnes qui ont été vaccinées sont les personnels médicaux. Ces personnels médicaux ne se seraient pas vaccinés en sachant que ce vaccin pourrait avoir des conséquences dommageables sur leur santé. C’est un débat qui existe mais, il ne faut pas qu’on le transpose au point de remettre en cause la stratégie nationale de vaccination. Il faudrait que nous puissions faire en sorte que les Sénégalais soient vaccinés parce que l’incertitude dans cette maladie est réelle », a expliqué Seydou Diouf.

Et d’ajouter : « nous avons été tous vaccinés sans savoir les conséquences des vaccins que nous utilisions mais avec la confiance en l’expertise, on nous disait que pour lutter contre la polio, il faut se vacciner. Aujourd’hui, pour lutter contre la Covid-19, il faut se vacciner en attendant qu’il y ait un évènement efficient. Il faut vacciner ceux qui sont beaucoup plus fragiles et ceux qui sont beaucoup plus exposés ».