NETTTALI.COM – Le projet de vaccination générale annoncé contre la Covid-19 en mars 2021 au Sénégal ne rencontre pas l’adhésion du mouvement Noo Lank. Guy Marius Sagna et Cie comptent s’opposer audit projet. Aussi, soupçonnent-t-ils Macky Sall de vouloir faire passer le plan d’urgence sanitaire manu militari, avec le changement des dispositions de la loi L-69-9 sur l’état d’urgence.

La bande à Guy Marius Sagna s'oppose à la vaccination générale annoncée contre la Covid-19 en mars 2021 au Sénégal. En clair, Noo Lank estime que c’est ce qui motive le président de la République a décidé de changer les dispositions de la loi L-69-9 sur l’état d’urgence et prendre toutes les mesures qu’il estimera utiles pour l’exécution de son plan d'urgence sanitaire incluant la vaccination de tous les Sénégalais.

Qui plus est, le mouvement est d’avis que les articles 24 et 25 proposés pour l’ajouter à la loi L-69-9 visent à avoir les pouvoirs de l’imposer. “Après la directrice générale Khemesse Ngom et le ministre de la Santé qui l’ont annoncé, il y a un mois, Abdoulaye Diouf Sarr a encore affirmé que le vaccin devrait être disponible au Sénégal en mars 2021 et qu’il sera gratuit. Rien ne peut donc être plus clair’’, relève le communiqué.

Les membres du mouvement pensent ainsi qu’il faut réveiller les Sénégalais, avant qu’il ne soit trop tard. Noo Lank compte, à cet effet, informer plus largement les citoyens et rencontrer les leaders pour se mobiliser contre “cette forfaiture’’. Aux yeux de la plateforme, cet empressement n’est pas conforme aux risques présentés par le vaccin, rejeté par d’éminents prix Nobel de médecine et scientifiques de rang mondial, parce que, estiment ses membres, les compagnies pharmaceutiques qui les fournissent n’offrent ni les garanties nécessaires ni les informations transparentes requises sur ses risques, effets et conséquences pour en faire un vaccin sûr. Malgré cela, dénonce-t-il, c’est l’agenda international dicté par l’OMS et les compagnies pharmaceutiques qui guident les autorités publiques et non la situation sanitaire spécifique du Sénégal, marquée par une résilience immunitaire des populations face à cette épidémie. “C’est précisément la volonté d’imposer aux citoyens sénégalais la vaccination qui explique l’introduction de deux nouveaux articles dans la loi 69-9 sur l'État d’urgence et de siège. En effet, en l'État actuel, le président de la République et ses ministres ne disposent pas de ce pouvoir.

Mais les nouveaux articles 24 et 25 lui donneront ce pouvoir qu’il pourra déléguer. Il pourra prendre toute mesure de répression contre les individus ou groupes qui s’opposeront par leurs paroles et actions à son plan d'urgence sanitaire’’. Pour le mouvement Noo Lank, l’article 24 donnera au chef de l’Etat, des pouvoirs plus larges que ceux qu’il a dans un état d’urgence classique et il n’aura pas besoin, relève-t-il, de passer devant l’Assemblée nationale. “Il pourra le décréter seul et l’appliquer autant de fois qu’il voudrait le faire durer à sa guise. Dans le contexte actuel de la Covid, il pourrait imposer une situation d’urgence sanitaire sur 3 ans, en le décrétant successivement si nécessaire. Il compte le faire en prenant de vitesse tout le monde et en trompant les députés et les populations’’, avertit Noo Lank dans sa note.

Le mouvement est, par conséquence, convaincu que le projet soumis à l’Assemblée nationale est “un exposé trompeur, en prétendant que l’objet du changement’’ est de permettre à l’Exécutif de décréter une urgence sanitaire sans déclarer l’état d’urgence. “Si c’était cela, il aurait suffi d’une loi d’urgence sanitaire ou de gestion des catastrophes naturelles séparée de la loi sur l’état d’urgence et de siège. La loi L-69-9 n’est invoquée qu’en vertu de l’article 69 de la Constitution, qui vise l’état d’urgence et de siège, point barre. Ajouter à cette loi un chapitre sur l’urgence sanitaire ou catastrophe naturelle ne change rien à la nature de cette loi qui n’existe que pour prendre des pouvoirs exceptionnels afin de pouvoir restreindre les droits des individus et libertés publiques. C’est cela le but de cette loi : assumer des pouvoirs exceptionnels pour restreindre les libertés régulières".