NETTALI.COM - Une résurgence dans le conflit casamançais. Voilà ce que craint le professeur Noah Cissé. Le membre du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) vient de sonner l'alerte. Indiquant que la gestion de ce conflit est devenue "harassante", il dénonce la situation de ni paix ni guerre constatée depuis quelques années et invite les protagonistes, notamment l’État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), à aller à la table des négociations.

Si on n'y prend pas garde, les petits événements risquent d’alimenter le conflit casamançais et provoquer une résurgence. L'alerte est de Noah qui a donné l’exemple de la crise malienne, "difficilement surmontable aujourd’hui".

" On a une gestion qui est lancinante puisqu’elle est lancinante, elle devient harassante. Il faut que de manière décisive des initiatives majeures soient entreprises à la fois par l’État et par le MFDC", a déclaré Noah Cissé sur iRadio.

" S’il est vrai que tous les deux protagonistes sont disposés à aller vers la paix par les négociations, il faut franchir les étapes en faisant bouger les lignes. Mais on a le sentiment pratiquement que tout le monde se complait dans cette situation de ni paix ni guerre, qui est une situation extrêmement délicate. Parce qu’il suffira d’une petite étincelle pour que l’incendie survienne", précise-t-il.

" Pour cette raison, aucun calcul n’est possible, ni l’État qui peut penser l’emporter sur le MFDC à l’usure, ni le MFDC qui escompte prendre son temps pour s’organiser. Aujourd’hui, les Casamançais veulent qu’on aille vers la paix. C’est une exigence pour nous. La preuve ! Ces jeunes mobilisés aujourd’hui autour de cette initiative-là, viennent accompagner toute une dynamique entreprise par plusieurs autres acteurs. Il est temps que l’on parte sinon les petits événements peuvent alimenter le conflit et provoquer ce qu’on appelle la résurgence", conclut ce membre du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC).