NETTALI.COM- Accusé d’avoir licencié deux de ses employés partis prier, le directeur de la pharmacie Guigon a compu ce mercredi  23 décembre devant le tribunal correctionnel de Dakar pour entrave à la liberté de culte et voies de fait. Bernard  Henry Guigon a battu en brèche l'accusation.

La troisième chambre correctionnelle du tribunal de Dakar a, ce mercredi, 23 décembre 2021 jugé l’affaire des deux employés de la pharmacie Guigon qui ont été licenciés parce qu’ils auraient prié dans leur lieu de travail. Le directeur de ladite pharmacie, devant le prétoire, a nié les faits qui lui sont imputés. Bernard Henry Guigon, puisque c’est de lui dont il s’agit, dit être très peiné par les accusations portées contre sa personne. cela, au sujet des licenciements des plaignants en l’occurrence, Docteurs Dame Dia et Khadim Dioum. Ces derniers, affirment le directeur de la pharmacie poursuivi pour entrave à la liberté de culte et voies de faits, ont été licenciés pour faute lourde. « Ils ont été licenciés pour manquements répétés conformément aux règles d'organisation de la pharmacie et pour mise en danger de la vie des usagers », précise-t-il.

Les deux pharmaciens, explique-t-il, ont quitté le comptoir au moment du service. «Mon père qui était  là  en 1935 n'a jamais  interdit personne de prier. Moi aussi je n'ai pas de problème avec la prière, moi-même je suis croyant. Et je respecte toutes les croyances. Ce qui m'étonne, c'est cette peinture qu'on a faite de moi », a regretté le directeur de la pharmacie.

Avant d’ajouter : « Les vestiaires, c’est pour se changer mais pas pour prier. Cela désorganise tout le service. Ils ont été licenciés parce qu'ils se sont entêtés ».

Les avocats des parties civiles ont réclamé, pour réparation du préjudice subi par leurs clients, le franc symbolique. Quant aux confrères de la défense, ils ont plaidé la relaxe pure et simple. L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 13 janvier prochain.