NETTALI.COM - Mettre fin à la corruption au Sénégal. C’est le vœu du chef de l’État, Macky Sall, qui a présidé ce vendredi 17 septembre, par visio-conférence le forum de lancement de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Laquelle stratégie, couvrant la période 2020 -2024, est évaluée à un peu plus de dix milliards F CFA. Ce montant permettra d’appuyer la réalisation de ladite stratégie dans les différentes administrations de façon à renforcer et pérenniser la culture de la bonne gouvernance et la moralisation de la vie publique. « Malgré les efforts consentis, le fléau que constituent la corruption et ses pratiques connexes, assimilé à une pandémie, persiste », a relevé le chef de l’Etat pour le déplorer avant d’assimiler la nouvelle stratégie à un vaccin.

La nouvelle stratégie veut un Sénégal sans fraude ni corruption. C’est-à-dire gouverner autrement, bannir les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence, mettre l’intérêt public au-dessus de toute autre considération et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect. « Il s’agit, au-delà des textes et des acteurs chargés de les appliquer, de vulgariser cette stratégie auprès des institutions de la République, des partenaires sociaux, du secteur privé, de la société civile, bref de l’opinion publique, en général. Ce faisant, ce forum vise à susciter l’adhésion de toutes les parties prenantes afin qu’elles puissent accompagner, soutenir voire amplifier les politiques publiques déployées en vue de l’atteinte des objectifs de la stratégie », a déclaré le chef de l’Etat, constatant que la corruption et les pratiques connexes constituent des entraves majeures à la mise en place des politiques publiques, celles efficientes et porteuses de progrès.

Ils constituent, selon lui, un des dénominateurs communs des pouvoirs publics, à travers le monde et ce quel que soit le niveau de développement. « Selon des statistiques de la Banque mondiale (BM), 1 500 milliards de dollars seraient versés en pots-de-vin, par an, soit près de 2% du PIB mondial, portant atteinte à la bonne conduite des affaires publiques et encourageant la soustraction de ressources indispensables au développement », a rappelé le chef de l’Etat pour le regretter.

Ainsi, pense-t-il : « la lutte contre la corruption doit rester un combat de tous et de tous les jours. C’est dans cet esprit que notre pays s’est doté d’un document de stratégie pour une approche plus coordonnée, plus inclusive et plus systématique dans les efforts appréciables mais éparpillés, jusque-là, menés pour lutter contre ce fléau ».