NETTALI.COM - Beaucoup de procédures de passation des marchés publics respectent rarement les délais impartis et leur obligation de publication sur le portail de l’ARMP. Des manquements qui donnent une idée sur le niveau de transparence assumé dans l’Administration.

L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a rendu public, hier, ses rapports couvrant la période 2018- 2019. Espace durant lequel elle a sélectionné cinq cabinets d’audit indépendants qui ont passé en revue 119 autorités contractantes. Ces dernières auditées, dont 57 au titre de la gestion 2018 et 62 au titre de la gestion 2019, ont passé 6 034 marchés pour une valeur totale de 1 493 milliards F CFA. Au total, 2 629 marchés représentant un montant de 1 396 milliards F CFAont été passés en revue. Cequi correspond à 94 % de taux d’exécution.

Toutefois, en raison des difficultés provoquées par les restrictions liées à la Covid-19, quatre collectivités territoriales des régions de Kédougou (3) et de Kolda n’ont pas été auditées. Beaucoup d’irrégularités ont été notées par les agents engagés par l’ARMP. Et elles concernent souvent des soucis de transparence et de respect des délais prescrits. En effet, les autorités contractantes doivent préparer et transmettre, annuellement, au plus tard le 1er décembre de l’année qui précède celle concernée, à la DCMP (Direction centrale des marchés publics) et à l’ARMP leur plan de passation des marchés (PPM) qui renseigne tous les projets de marchés susceptibles d’être lancés au cours de l’année. Mais entre 2018 et 2019, “seuls 1 407 plans de passation de marchés (PPM) ont été reçus et publiés pour un total prévisionnel de 52 984 marchés et un budget estimatif de 5 891,261 milliards de francs CFA’’ précise le rapport.

En ce qui concerne les délais de transmission des PPM, les données font ressortir des retards de 33 à 74 jours, avec les collectivités territoriales identifiées comme les principaux retardataires.