NETTALI.COM - 72 heures d’arrêt d’activités portuaires à partir du lundi 16 novembre. Tel est le mot d'ordre décreté par le Collectif des commerçants, des transporteurs et agréés du Sénégal, qui a rencontré la presse ce vendredi 13 novembre.

Elles sont sept organisations à s’activer sur la plateforme du port de Dakar. Regroupées dans un collectif, elles déplorent les difficultés récurrentes qui plombent les activités portuaires. Une situation causée, selon les membres du collectif, par les écarts notés au niveau des compagnies maritimes et des manutentionnaires (DP Word et Dakar Terminal).

Ainsi, le collectif a décidé de décréter un arrêt de les toutes activités avec le port, durant 72 heures, à compter de ce lundi.

"Si ces concessionnaires persistent, on va vers une pénurie de denrées de première nécessité", a fait savoir le secrétaire général de l’Unacois- Jappo. Selon lui, "la situation qui se passe au port de Dakar est un complot international non pas contre nous, mais contre le Sénégal tout entier. La paix sociale de notre pays est menacée. Il est inconcevable dans un contexte de relance, avec tous les sacrifices que les autorités, les Sénégalais, toutes forces vives de la nation ont fait pour préserver notre pays de la propagation du virus d’une pénurie de denrées de première nécessité et de l’inflation des prix, d’accepter cela. Mais on voit qu’au niveau du port de Dakar, toutes les conditions sont réunies pour réorganiser la pénurie. Parce que, si ces concessionnaires persistent, on va vers une pénurie de denrées de première nécessité, c’est évident".

"Plus grave qu’une pénurie, si les agissements des plus grands acteurs ; qui constituent la chaîne logistique portuaire ; continuent, nous allons tous à la famine et au chômage. Nous ne sommes plus en âge de prendre des pirogues, c’est pourquoi nous avons décidé de faire face à cet entêtement des compagnies maritimes et de tous les autres prestataires", ajoute Ousmane Sy Ndiaye. "Ce qui nous indigne le plus, c’est le silence des autorités, et qui ne dit rien consent. Et si rien n’est fait au-delà des 72 heures, nous allons aller plus loin", menace le porte-parole de ce collectif des acteurs portuaires.