NETTALI. COM- Le tribunal correctionnel de Dakar a vidé ce mardi 27 octobre 2020 le délibéré du procès en diffamation opposant l'ex- directeur du Coud, Cheikh Oumar Anne au journaliste Pape Alé Niang, au contributeur Mody Niang et à l'ancienne présidente de l'Ofnac, Nafi Ngom. 

Le différend opposant l'ex- directeur du Coud, Cheikh Oumar Anne au journaliste Pape Alé Niang, au contributeur Mody Niang et à l'ancienne présidente de l'Ofnac, Nafi Ngom vient d'être vidé. Dans sa décision, le tribunal correctionnel de Dakar s'est déclaré incompétent à l'égard de Nafi Ngom qui bénéficie d'une immunité juridictionnelle du fait de son statut d'inspecteur général de l'État.

En revanche, Pape Alé Niang et Mody Niang ont été reconnus coupables de diffamation. Ils sont condamnés à trois mois assortis du sursis et à une amende ferme de 200.000 F CFA chacun. Ils doivent solidairement allouer la somme de 10 millions de FCfa à Cheikh Oumar Anne en guise de dommages et intérêts.

Cheikh Oumar Anne accuse le trio de diffamation. Devant le prétoire, le journaliste a nié avoir diffamé l'ex-directeur du Coud à travers son ouvrage « Scandale au cœur de la République : Le dossier du Coud ». Il avait déclaré n'avoir rien inventé car tout ce qui a été écrit, est tiré du rapport. Il a même accusé les avocats de la partie civile de l'avoir diffamé à travers la citation en lui imputant des commentaires qui ne sont pas écrits dans ouvrage.

Préfacier du livre incriminé, Mody Niang qui fut également conseiller de Mme Ndour, affirmait sans ambages l'existence de prévarication sous Cheinkh Oumar Anne. " Je n'ai aucun doute que les ressources du Coud ont été toujours mal gérées", avait-il martelé.

Mais les avocats de l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur estimaient que leur client est victime d'acharnement puisqu'il n'est pas le seul à être épinglé par un rapport. Ils ont réclamé 10 milliards au titre de préjudice.

De l'avis de Me Moussa Sarr, si Pape Alé Niang a parlé du Coud seulement, c'est parce que sur les 25 rapports, le Président et le Procureur ne se sont prononcés que sur celui du Coud. Me Sarr et son confrère Demba Ciré Bathily  avaient réfuté le caractère faux du document qui constitue la source de son client. Ils avaient plaidé la relaxe pure et simple car, ils estiment qu'on ne peut condamner un journaliste qui reprend des fais contenus dans le rapport d'un organe de l'État.