NETTALI.COM - La liberté d’expression, devrait-elle permettre de  pouvoir tout dire ou faire ? C’est en tout cas en son nom qu’une certaine élite politique et intellectuelle française a pris position face à ce qui est arrivé à Samuel Paty ! L’on ne peut que déplorer la mort d’un homme, qui qu’il soit et quel que soit son crime par ailleurs. Mais l’on se doit de ne point occulter les causes réelles en analysant froidement et sans parti pris.

Mais en réfléchissant de plus près, cette liberté d’expression au nom de laquelle des vies humaines sont ôtées et des croyances bafouées, en vaut-elle vraiment la peine surtout si elle s’attaque à la foi d’honnêtes et paisibles citoyens voire des étrangers qui ne demandent juste que leur foi et croyance soient prises en compte et respectées ?

Certains éditorialistes-à l’image de Natacha Polony qui s’est fendue d'écrits à la tonalité guerrière – ont vu à travers cette notion de liberté d’expression, la seule liberté qui vaille au mépris de toute autre. Dans un mouvement d’ensemble, ils ont pondu des textes longs comme un fleuve pour traiter le responsable de cette mort de « barbares ». Personne ne peut leur dénier le droit de penser cela, ça c’est sûr. Mais ont-ils oublié toutes ces personnes de confession musulmane, touchées et blessées dans leur chair par ces caricatures ? Et ça, ça ne compte pas ? Que font-ils de la liberté de celles-là qui ont eu mal de voir leur croyance et foi piétinées ? Paisibles et silencieuses, ces personnes sont restées dans leur coin, et Dieu sait qu'elles souffrent en silence dans l’anonymat le plus complet.  Serigne Mansour Djamil à "Jury Dimanche" de ce dimanche 25 octobre nous a appris que l'Islam demande dans ces circonstances de supporter et de ne pas tuer comme ce jeune l'a fait. Il ne fait aucun doute que ces éditorialistes font dans l’indignation sélective ? Ils manquent décidément de lucidité. Ils n'analysent le problème que dans un seul sens.

Les délires de Macron et l'appel au boycott 

Dans cette même logique, c’est une position aussi unilatérale qu’injuste qu’a défendue la France officielle. Nous parlons bien sûr du discours du président Macron lors de l'hommage de la Nation à Samuel Paty, ce professeur d’Histoire-Géographie qui a été tué. Le mercredi 21 octobre, le président français disait
notamment : “… Nous défendrons la liberté que vous (ndlr- Samuel Paty) enseigniez si bien. Et nous porterons haut la laïcité. Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent. Nous offrirons toutes les chances que la République doit à sa jeunesse, sans discrimination aucune. Nous continuerons, professeur, avec tous les instituteurs et professeurs de France, nous enseignerons l’histoire, ses gloires comme ses vicissitudes…’’

Dans la même veine, le président Macron lançait que Samuel Paty a été tué “parce qu’il incarnait la République, la République qui renait chaque jour
dans les salles de classe, la liberté qui se transmet et se perpétue à l’école’’. "Son seul tort a été d'avoir montré les caricatures du prophète", a dit le président français avant d'ajouter : "il ne faisait qu'enseigner (...) Il avait lu le Coran (...) Il s'intéressait à la civilisation musulmane (...)Samuel Paty fut tué car les islamistes veulent notre futur. (…) Il fut la victime de la conspiration funeste, de la bêtise, du mensonge, de l’amalgame, de la haine de l’autre. (…) Samuel Paty est devenu vendredi le visage de la République (...)Eux séparent les fidèles et les mécréants. Samuel Paty ne connaissait que de citoyens. Eux se repaissent de l’ignorance, lui croyait dans le savoir. Eux cultivent la haine de l’autre, lui voulait sans cesse en voir le visage, découvrir les richesses de l’altérité’’.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a d'ailleurs critiqué avec virulence, ce samedi 24 octobre, l’attitude de son homologue français envers les musulmans, allant jusqu’à mettre en question sa "santé mentale". "Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale", a déclaré le président turc dans un discours télévisé. Il y a en effet deux semaines, ce dernier avait dénoncé comme une provocation les déclarations du président français sur le "séparatisme islamiste" et la nécessité de "structurer l’islam" en France. Un thème pour lequel le gouvernement avait d'ailleurs du mal à trouver un intitulé plus politiquement correct. Mais on voyait bien quel était l'objectif.

Réponse du berger à la bergère, pour montrer leur désaccord face au discours jugé offensant du président français, certains pays arabes n’ont pas tardé à lancer des campagnes de boycott des produits français. Au Koweït, des agences de voyages décident de cesser de proposer aux voyageurs la destination France. Dans la foulée, les appels au boycott se sont multipliés, rapporte "Le Figaro", dans les cercles officiels et au niveau des réseaux sociaux pour retirer des rayons tous les produits en provenance de la France. “Sont visés en première ligne les produits alimentaires et les cosmétiques, l’électroménager et une large gamme de références’’, rapporte le site. Un boycott qui risque évidemment de faire mal au regard de l'importance du marché du Moyen-Orient.

Et ce dimanche 25, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères n'a pas attendu longtemps pour apporter quelques précisions sur les propos du président de la République française. A en croire le document, les appels au boycott des produits français, dans plusieurs pays du Moyen-Orient, “dénaturent les positions défendues par la France en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d’expression, de la liberté de religion et du refus de tout appel à la haine’’. "Ils dénaturent également et instrumentalisent à des fins politiques les propos tenus par le président de la République le 2 octobre dernier (sic) aux Mureaux et lors de l’hommage national à Samuel Paty, visant à lutter contre l’islamisme radical et à le faire avec les musulmans de France, qui sont partie intégrante de la société, de l’histoire et de la République françaises." "Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale. Les ministres ainsi que l’ensemble de notre réseau diplomatique sont entièrement mobilisés pour rappeler et expliquer à nos partenaires les positions de la France, notamment en matière de libertés fondamentales et de refus de la haine, appeler les autorités des pays concernés à se désolidariser de tout appel au boycott ou de toute attaque contre notre pays, accompagner nos entreprises et assurer la sécurité de nos compatriotes à l’étranger.’’, a précisé le ministre Jean Yves Le Drian.

Une posture de la France qui en dit en tout cas long sur le traitement dédié à l'islam au-delà de cette actualité Samuel Paty. Nous sommes bien évidemment unanimes et d’accord et sans équivoque que personne ne devrait ôter la vie de son prochain, celle-ci étant sacrée. Le terrorisme qui se drape des habits de l’Islam et professe ce qui n’est pas l’Islam et n’est pas prescrit par l’islam, doit être combattu, c’est sûr. Emmanuel Macron, en prenant ainsi cet angle d’attaque banalisant les caricatures, a semblé donner un permis de tout faire et de tout dire grâce à la liberté d’expression si chère à une bonne partie des journalistes et intellectuels du pays de Marianne.

« Charlie Hebdo » qui est à l’origine de toutes ces caricatures et dont les excroissances valent aujourd’hui la mort du professeur, doit sans doute se souvenir de Siné ou plus exactement de Maurice Sinet, son vrai nom. Siné, le célèbre dessinateur, a travaillé pendant des années à "Charlie Hebdo". En 2008, dit celui-ci sur sa page facebook qu'il s'est fait viré après aviur refusée de s'excuser pour avait dessiné des caricatures montrant le fils de Sarkozy se convertissant au judaïsme pour des raisons financières. La raison, c'était d'avoir ridiculisé le judaïsme. Il se verra par la suite attaqué en justice pour antisémitisme. Un fait qui est révélateur d’un deux poids, deux mesures. Lorsqu’il s’agit de l’Islam, rien n’est suffisamment grave et suffisamment offensant !

Et l’on ne peut manquer de se demander si ceux qui ont fait de la liberté d’expression, une religion, ne souhaiteraient pas au fond que le carnage continue ? Il y aura toujours de toute façon des gens qui réagiront par une violence que nul ne peut par ailleurs cautionner face à ce type d’actes qu’ils considèreront toujours comme de la provocation. Les musulmans ne cautionneront et n’accepteront non plus jamais ces caricatures au nom de la liberté d’expression. Pourquoi donc récidiver à travers des actes qui ne font que verser encore et encore du sang ? D’un côté, il y a des personnes qui meurent ; et d’un autre, des musulmans qui sont agressés dans leur religion. Le ressenti de ces derniers, ne compte-t-il pas ? Doit-il être occulté au nom de la liberté d’expression d’un professeur, qui mu par on ne sait quelle pulsion, a voulu montrer à des gamins à quoi ressemble une caricature du prophète Mohamed (PSL) ? Quel était le projet ? Quel était l’objectif ? Ce d’autant plus que ces caricatures ne montrent pas le prophète à son avantage.

Ceux qui ont fait cette caricature, connaissent-ils seulement le prophète, sa vie, sa mission ? Ce qu’il représente pour les musulmans ? Ce professeur, n’était-il pas au fond mu par une idéologie destructrice ? Une volonté de propagande pour susciter davantage de haine vis-à-vis des musulmans ? Voulait-il fabriquer de futurs contestataires et provocateurs ? L’on peut bien sûr éveiller la conscience de jeunes enfants dans le bon sens, mais dans une logique utile et constructive. Ces gamins n’ont pas les grilles de référence nécessaires pour décrypter ce qu’ils peuvent voir. Ils se fieront pour cela au regard du seul professeur dont on sait qu’il n’est nullement spécialiste de l’Islam. Le seul prisme à travers lequel, ces enfants vont voir le prophète de l’Islam, l’envoyé de Dieu sera celui qu’il voudra bien leur dicter.

Avouons que pour un professeur réputé être un islamophobe notoire, le projet n’était pas des plus bienveillants. Sa liberté ne lui autorisait nullement à présenter ces caricatures à ces enfants. Ce d’autant plus qu’une caricature telle que définie, n’est rien d’autre qu’une représentation qui, par la déformation, l'exagération de détails, tend à ridiculiser le modèle. Et wilkipedia, lui définit une caricature comme un portrait peint, dessiné ou sculpté qui amplifie certains traits caractéristiques du sujet. Souvent humoristique, la caricature est un type de satire graphique quand elle charge des aspects ridicules ou déplaisants. Une fois la définition connue, que dire de plus ? Sinon que ceux qui ont fait ces caricatures, n’avaient qu’un projet simple et clair, la malveillance.

Où va-t-on si on veut ériger la liberté d’expression en religion ? Et l’on peut d’ailleurs se demander pourquoi le droit limiterait-il alors la notion de liberté dans une logique qui consiste à ne pas enfreindre celle d’autrui ? Un célèbre adage ne dit-il pas que « la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres ». Pourquoi voudrait-on alors faire une exception à la possibilité d’attaquer la croyance des autres ?  C’est une sorte de liberté sélective. Lorsqu’il s’agit des musulmans en effet, tout est permis !

Que ceux qui poussent la liberté d’expression aussi loin au point de penser qu’elle peut aller jusqu’à caricaturer le prophète Mohamed, se détrompent. Il est un être important et central dans l’Islam et pour tout musulman. La profession de foi qui implique d’attester qu’ « il n y a de Dieu que Dieu et que Mohamed est son prophète », est un des piliers de l’Islam. Ce qui veut dire que Mohamed (PSL) est un être auquel le musulman se réfère. Le caricaturer revient tout simplement à remettre en cause le symbole et la référence qu’est le prophète Mohamed pour ce musulman. Référence est tout aussi faite à ses hadiths (des propos rapportés et venant de lui) par les musulmans tant par rapport à sa vie, son comportement et les solutions qu’il apportait face à des questions que les musulmans se posaient en l’absence de réponses ou également de solutions claires. Ce n’est pas un hasard s’il est célébré tous les ans par une bonne partie des musulmans et le jeudi 29 prochain sera d’ailleurs la nuit où beaucoup d’entre eux passeront une nuit de prière pour fêter sa naissance.

L’Islam est une religion de paix et les musulmans ne vont pas appeler au meurtre ou à l’assassinat. Mais ces défenseurs de la liberté d’expression doivent garder à l’esprit qu’il y aura toujours des personnes musulmanes prêtes à défendre leur religion. Peu importe comment ces Français vont les nommer.

Il y a ce qui touche au sacré et contre quoi les gens ne devraient pas s’amuser. Samuel Paty a beau être prof d’Histo-Géo, il n’était pas théologien et non plus un spécialiste de l’Islam. Il a outrepassé son rôle et fait preuve d’un manque de discernement en ne tenant pas compte des enfants de confession musulmane présents dans sa classe. Ils ont beau être des enfants, mais ils avaient conscience que ce qui se jouait sous leurs yeux, n’était pas de la bienveillance vis-à-vis de l’Islam.

La France officielle en adoptant cette position officielle, s’est retrouvée en flagrant délit de légitimation de la provocation. Elle a légitimé ce qui a causé tous ces morts de Charlie Hebdo et qui vaut aujourd'hui la mort de ce professeur d'histoire et géographie.

Natacha Polony ou l'insolent amalgame 

Natacha Polony, la journaliste française et chroniqueuse d’alors chez Ruquier à l’émission «  On n’est pas couchés » sur France 2, s’est fendue d’un éditorial aux allures guerrières. Elle a ainsi invité à résister face ce qu’elle considère comme des intimidations "Tout le problème est bien que, depuis vingt ans, nous ne faisons pas bloc. Un professeur fait un cours sur la liberté d’expression, il prend même, parce qu’il est tout sauf un provocateur, des précautions vis-à-vis des élèves qui pourraient être bousculés dans leurs convictions, et une part de sa hiérarchie considère en coulisses qu’il est « islamophobe » et préfère s’émouvoir de la plainte d’un pseudo-imam activiste fricotant avec l’extrême droite en même temps qu’avec les comités anti-islamophobie qu’affectionne l’extrême gauche. Voilà qui en dit long sur notre défaite. Samuel Paty n’est pas le seul (…) Désormais, ils s’en prennent à l’école, parce qu’elle est l’outil de l’émancipation, de cette autre puissance incommensurable qu’est le savoir (…) La raison perd chaque jour du terrain. Et ceux qui se sentent « froissés » par un cours sur la liberté d’expression, se sentiront bientôt froissés par un cours de sciences sur le Système solaire", a déclaré celle-ci avant d’ajouter : "Nous n’avons plus le droit de nous coucher. Mais quelques annonces gouvernementales ne suffiront pas. Quoi, on va expulser des étrangers radicalisés ? Très bien. Pourquoi maintenant ? Étaient-ils moins dangereux il y a quinze jours ?"

La teneur de son édito en dit long sur l’incapacité de beaucoup d’entre ces élites françaises à percevoir le problème sous le prisme de la croyance et la foi d’autrui, dans une logique d'aveuglement en faveur d'une liberté d'expression franco-française. Un argumentaire construit toutefois sur la base d’amalgames notoires.

Le journaliste Eric Montana a ainsi répondu à cette chère Natacha à travers un post : "On ne tue pas, on ne massacre pas, on ne mutile pas" Que fait notre pays en Libye, en Syrie, au Mali, en Irak, en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, au Niger ? Que faisons-nous depuis 1991 dans les pays musulmans ? On ne tue pas, on ne massacre pas, on ne mutile pas ? Et quand Hollande envoie des armes à Al Nosra et que Fabius dit "qu'ils font du bon boulot", on ne tue pas, on ne massacre pas, on ne mutile pas ? Est-ce qu'il y aurait un terrorisme condamnable quand il touche un des nôtres et un terrorisme acceptable lorsqu'il touche les Arabes ou les Musulmans ? Cette indignation à géométrie variable me révulse car les vrais terroristes du monde, c'est nous !

Et puis qualifier "d'obscurantiste" une religion pratiquée par 2 milliards d'êtres humains les faisant passer pour des dégénérés mentaux, est aussi une preuve d'arrogance, de prétention et d'ignorance. Cet égorgeur n'est pas un musulman, c'est un taré, un criminel comme il en existe partout, sans exception. Mais comme beaucoup, vous vous vautrez dans l'amalgame facile pour justifier votre intolérance et votre islamophobie masquée. Et si vous acceptez qu'on puisse chier sur la tête de 2 milliards d'êtres humains parce que vous méprisez leur religion et qu'à ce titre vous excusez le fait qu'un professeur islamophobe puisse encourager ses élèves à pratiquer l'intolérance raciale et religieuse au nom d'une perverse conception de la "liberté d'expression", il ne faut pas être surpris si à cette forme de provocation extrémiste répond un autre extrémisme. Les deux sont condamnables."

Pardonnez-moi mais je ne supporte plus cet aveuglement, cette incapacité à comprendre que derrière ce crime, se cachent comme souvent dans les attentats attribués aux "islamistes" des intérêts et des objectifs politiques. Et comme on s'avère bizarrement incapables d'interpeler un homme armé d'un simple couteau et qu'on préfère le tuer plutôt que de le faire parler, nous ne saurons jamais la vérité comme pour Mohamed Merah, les frères Kouachi et Coulibaly car les morts ne parlent pas et emportent leurs secrets avec eux. C'est difficile à comprendre ça Natacha ?"

Une actualité qui va en tout cas mettre beaucoup d'eau dans le moulin d'Éric zemmour, cet éditorialiste du « Figaro magazine » qui est depuis lors passé star pour les adeptes d’une France dite décomplexée qui boit ses paroles sur CNews, la chaîne d’infos en continu de Canal+. Eric Zemmour a fait de l'islam et de l'immigration son fonds de commerce. Les audiences de C News montent en flèche au moment où il officie sur la chaîne d’Infos sous la surveillance bien complaisante de Serge Nedjar, le Directeur général de la chaîne d’infos. Les dérapages de Zemmour aussi se multiplient dans le passé comme lorsqu’il sert que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes » ; ou alors plus récemment que les mineurs isolés qu’ils a qualifiés de « violeurs » et « assassins ». Les conclusions récentes du comité d’éthique de Canal + ont tranché dans le sens de dire que « l’émission Face à l’info ne peut pas continuer à être diffusée sous sa forme actuelle ». « C’est la conception même de l’émission qui doit être revue », affirme le document. Le format d’aujourd’hui n’empêche pas « les propos susceptibles de tomber sous le coup de la loi et ceux qui sont attentatoires au respect des personnes ainsi que les prises de position provocatrices ou délibérément contraires à la vérité ».

Michel Onfray chante les louanges de l'islam 

Face à ce même Eric Zemmour puisque c’est de lui dont il s’agit, le philosophe Michel Onfray, dans le numéro de « Face à l’Info » du vendredi 23 octobre 2020, a d’ailleurs dit tout le bien qu’il pense de l’Islam et chanté les louanges d’une religion qui libère du matérialisme. Pour lui, « les musulmans ont une éthique, une exigence morale et des valeurs». Ceux qui croient en l’islam « estiment que nous (ndlr - les occidentaux, ndlr) sommes honteux d’envoyer nos personnes âgées dans des choses qu’on appelle même des EHPAD. Toutefois ce « sont des mouroirs » à dire vrai. Ils « estiment que la sexualité avec n’importe qui, quand on veut, comme on veut, pour faire n’importe quoi, ce n’est pas forcément très honorable à l’endroit des femmes ». Par conséquent, le philosophe français « pense que c’est une affaire de dignité. Parce que ces gens, affirme-t-il, sont dans une morale de l’honneur. Et nous avons perdu le sens de l’honneur. Nous n’avons plus aucun sens de l’honneur ». C’est ainsi que conclut amèrement le philosophe.

L’Islam est une religion qui dérange. C’est sûr. Et beaucoup de Français auront toujours du mal à l’accepter et à le concevoir comme une religion de paix à cause de cette stigmatisation dont il fait l’objet et face à des idées propagandistes et fausses qui veulent le dénaturer. Beaucoup ne prennent en compte que les racines chrétiennes de la France et pensent à cet effet qu’elle doit demeurer un Etat laïc. Evidemment, mais ils oublient aussi que la société évolue et doit à ce titre intégrer cette partie musulmane issue de l’immigration africaine en particulier. Ils occultent ces détracteurs de l’Islam que l’immigration a été un fait imposé et elle fait partie intégrante de l’histoire de la France qui ne saurait être complète sans elle.

La France a un vrai problème avec l’Islam et elle devra apprendre à composer avec lui s’il pousse à le connaître et à l’enseigner dans les écoles, mais avec un esprit bienveillant et suivant de vrais textes. Le temps passe mais le pays de Marianne semble bien insouciant et orgueilleux pour se remettre en question. Elle continue à cultiver et à véhiculer cet unilatéralisme à travers lequel ce qu’il considère comme des valeurs à savoir la démocratie, la liberté, le féminisme etc doivent continuer à être imposées au reste des pays qu’il domine et dont il considère les valeurs comme contraires aux siennes, s’il ne les voit tout simplement pas comme inférieures, archaïques voire rétrogrades.  Demandez à certains Français qui vous parlent de l’islam en certains termes, de vous citer des pays peuplés de musulmans. Ils vous parleront de l'Algérie et du Maroc mais difficilement du Sénégal, du Mali ou un du Pakistan. Beaucoup parlent en effet de l'islam sans vraiment le connaître. Il est peut-être temps pour certains de pousser leur curiosité en tentant de comprendre par eux-mêmes et à moins écouter Eric Zemmour, Eizabeth Lévy et cie. Ils auront la chance de mourir moins bêtes. Quant à Emmanuel Macron, il doit sortir de ses discours inutilement maladroit et va t-en guerre ("Nous n'allons pas renoncer", "Nous sommes en guerre", "Vous devez faire"), se montrer plus humble et essayer de trouver avec les musulmans, des réponses justes et plus appropriées en vue d'un meilleur traitement de l'Islam en France, pour un bon vivre ensemble. Le monde a changé, la France a évolué, et il est plus que temps de compter avec l'islam, religion de paix. Tout simplement.