NETTALI.COM - La situation qui prévaut présentement en Guinée ne laisse pas indifférents les mouvements citoyens et organisations de la société civile sénégalaise. En conférence de presse, ce vendredi 23 octobre 2020, ils ont annoncé une marche pacifique de soutien au peuple guinéen.

Une marche pacifique. C'est ce que comptent organiser les mouvements citoyens et organisations de la société civile sénégalaise. La marche prévue le mercredi 28 octobre 2020 à partir de 16 heures partira de la place de la Nation pour se terminer au rond-point de la Rts. Objectif : "soutenir le peuple guinéen", ont dit Fadel Barro et compagnie au cours d'une conférence de presse tenue ce vendredi.

Les organisations de la société civile réaffirment, en outre, leur engagement à accompagner le peuple de Guinée dans "sa légitime lutte pour l’alternance démocratique". "Nous, organisations de la société civile et mouvement citoyens sénégalais, exprimons nos profondes inquiétudes face à cette situation qui vient confirmer le bien fondé des alertes que nous avions lancées dans une récente déclaration commune, sur le caractère dangereux de la volonté de M. Alpha Condé, de forcer un troisième mandat. Nous condamnons ces tueries et dégâts matériels enregistrés, et nous inclinons devant la mémoire des disparus", indique-t-on dans la déclaration préliminaire lue devant les journalistes.

Les acteurs de la société civile prennent Alpha Condé pour principal responsable de la situation chaotique que vit la Guinée. "Cette même situation a démontré toutes les limites de l’Institution sous-régionale, la Cedeao, animée par une ''Commission exécutive'' dont le rôle, dans la crise encours en Guinée, n’est que de cautionner la mascarade électorale pour un troisième mandant d’Alpha Condé", estiment-ils. Et de poursuivre : "Au regard du bilan faisant état de 30 morts dont des enfants de 3 à 14 ans, nous organisations de la société civile et mouvements citoyens sénégalais recommandons au président en exercice de la Cedeao : un Sommet extraordinaire consacré à la crise guinéenne pour stopper le bain de sang en cours et sauver la population guinéenne."

En outre, les mouvements citoyens et organisations de la société civile recommandent au secrétaire générale des Nations Unies l’envoi d’une commission d’enquête internationale pour situer les responsabilités sur les crimes commis en Guinée depuis le début des contestations contre le troisième mandat. En sus du retrait des forces de défense et de sécurité guinéennes de toutes les missions de maintien de la paix dans le monde.