NETTALI.COM - Réforme, réforme et réforme. Le maître mot du Président Sall, lors du conseil présidentiel dédié à la relance de l'économie, ce mardi 29 septembre. Dans un langage très direct, Macky Sall s’est adressé à ses ministres qui n’arrivent pas à suivre le train. Il les a ainsi exhortés à accélérer le chantier des réformes. 

"Vraiment, il faut qu’on fasse les réformes. Moi, je l’ai dit : j’assume et je vous couvre. Maintenant, le ministre qui ne veut pas assumer, qu’il me dise qu’il ne peut pas. Je vous ai dit que je suis le premier responsable, mais donc allez-y ! Faites le boulot ! Il faut qu’on bouge. Au lieu de le faire, on touche ; on laisse à l’année prochaine ; on touche encore…’’.

Le Président ne manque d'ailleurs pas de se répéter : "Vraiment, il faut que les réformes soient achevées. Ceux qui ne peuvent pas achever, qu’ils me le disent. S’il y a des DG qui n’arrivent pas à suivre, dites-le-moi. Je souhaite que ces réformes qui sont à notre portée soient faites, parce que c’est là que le bât blesse.

Au niveau des financements et autres, nous sommes accompagnés, mais on n’avance pas beaucoup dans les réformes. "A ce sujet, le président de la République n’a pas du tout ménagé le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. A maintes reprises, il a été directement interpellé en des termes peu élogieux. Le chef de l’Etat : "J’invite le ministre de la Santé à aller vers les réformes. Je vous ai félicité pour la gestion de la Covid. Maintenant, il faut aller vers ces réformes majeures qui vont permettre de relancer le secteur de la santé et de l’action sociale. Il s’agit de la révision des textes régissant le secteur de l’industrie pharmaceutique, la réforme de la gouvernance du secteur de la santé, l’allégement des procédures de mise au marché de produits pharmaceutiques, mais aussi la révision de la réglementation sur les officines, les cliniques… Il faut réviser tous ces textes de façon à permettre une plus grande dynamique dans ce secteur."

Des mots pour Diouf Sarr et Amadou Hott...

Ce n’est pas tout. S’adressant toujours à Diouf Sarr, Macky Sall fulmine : "Comme je l’ai dit au ministre, là on est prêt, mais il faut que vous fassiez d’abord les réformes qu’il faut. Vous ne pouvez pas contenter tout le monde. En tout cas, désormais, pas de réforme, pas d’argent. Moi, je ne mettrai plus autant de milliards dans un secteur sans réforme. Je le dis tout haut. Réforme, argent. Pas de réforme, pas d’argent."

Le président Sall a eu aussi des mots pour Amadou Hott : "On ne peut pas être chez nous et être les derniers dans le classement des banques. C’est juste une simple question d’organisation". Et de renchérir : "Monsieur le Ministre des Finances, je vous avais dit qu’il faut finir cette réforme. On perd trop de
temps dans les réformes. On a peur de faire des fusions ; on a peur de supprimer des postes. Il faut aller vers cela, en gardant la spécificité de chaque entité. Mais il faut au moins une banque nationale qui compte." Le Président Sall faisait allusion à son ambition de mettre en place une holding nationale bancaire qui sera la résultante d’une fusion entre la BNDE, la BHS, la Banque agricole plus d’autres entités publiques. A en croire Macky Sall, c’est pour disposer d’un outil qui a une capitalisation qui compte.