NETTALI.COM - Reconnu coupable de corruption active et passive et condamné à quatre de prison dont deux ferme. Lamine Diack va faire appel. Ses avocats l’ont annoncé ce mercredi à Paris.

L’affaire dite de la corruption à la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf) est loin de connaître son épilogue. Et pour cause, condamné à une peine de quatre de prison dont deux ans ferme, Lamine Diack refuse de dire son dernier mot. Ses avocats vont interjeter appel.

«Nous vous annonçons tout de suite que la défense de M.  Diack va faire appel de cette décision injuste et inhumaine. Le tribunal a cherché à faire dans le politiquement correct. Il a voulu se servir de M. Diack comme un bouc émissaire», a laissé entendre Me Simon Ndiaye juste après le prononcé du verdict. Selon lui, le tribunal n’a fait qu’épouser  la thèse du parquet. «Aucun élément présenté par la défense n’a été écouté. Toutes les thèses du parquet ont été épousées sans retenue», a-t-il déploré.

Parlant de ce qu’il qualifie d’«incohérences» du tribunal, l’avocat peste : «Quand on nous dit qu’il y a eu financement de campagne, mais dans le même temps, on reconnait qu’on n’a vu aucune trace de ce financement-là…» Et de poursuivre : «Le tribunal nous dit qu’il y a abus de confiance et que 15 millions de dollars ont été détournés par le biais de contrats.» «Mais, poursuit-il, ceux qui ont signé le contrat n’ont pas été mis en cause, les bénéficiaires des contrats non plus. Ceux qui travaillent avec Monsieur Diack, il n’y en a aucun qui est poursuivi. Cela est profondément injuste.»

Président de l’Iaaf de 1999 à 2015, Lamine Diack a été reconnu coupable de corruption passive et active. En plus de la peine de quatre ans de prison dont deux ans avec sursis, Lamine Diack va payer une amende d’environs 325 millions de francs. Quant à son fils Papa Massata, absent du procès, il prend 5 ans ferme. Une peine assortie d’un mandat d’arrêt international. Papa Massata Diack rencontre la presse ce jeudi à Dakar.