NETTALI. COM- Papa Massata Diack a brisé le silence pour apporter sa part de vérité. Président de l’Agence de marketing Pamodzi Consulting et ancien conseiller marketing de l’IAAF, il a expliqué les raisons pour lesquelles il n’a pas assisté au procès aux côtés de son père.

Pape Massata Diack a été jugé, par défaut au tribunal correctionnel de Paris pour corruption active et blanchiment en bande organisée. Il risque d’ailleurs 5 ans de prison ferme, le 16 septembre prochain, date fixée pour le délibéré de cette affaire de corruption à l’IAAF.

En clair, invité du Jury du dimanche, sur Iradio, il expliqué les raisons pour lesquelles il n’a pas comparu devant le prétoire de cette juridiction. « Après 5 ans d’enquête, je m’attendais à un déballage de preuves. Je suis conforté à l’idée de ne pas y aller parce que la justice française a manqué d’impartialité. J’ai l’impression qu’il y avait une volonté de nous enfoncer quelle que soit les preuves qu’on allait présenter. Le droit me permet d’être représenté par des avocats parce qu’il n’y avait aucune raison que j’aille répondre à la France », a-t-il expliqué.

Le président de l’Agence de marketing Pamodzi Consulting et ancien conseiller marketing de l’IAAF dit être sorti de sa réserve parce qu’il a entendu beaucoup de contrevérités, sur fond de lynchage médiatique, sur de supposées infractions qui ne sont que des soupçons.

Poursuivant son argumentaire, il indique que les faits à lui reprocher ne sont pas déroulés en France. Ainsi, s’interroge-t-il : « En quoi la justice française est-elle compétente pour des faits présumés qui se sont passés hors de son territoire ?». D’après lui, la justice française n’a pas une compétence universelle.

« Mon père a été piégé »

En effet, après l’éclatement de cette affaire, certains ont pensé que Papa Massata Diack a abandonné son père Lamine et qu’il serait responsable de ses déboires judiciaires. A ces derniers, Papa Massata Diack répond : « La responsabilité pénale est individuelle. Lamine Diack a été interpellé, a été pénalement contraint par la France pour répondre d’une enquête en tant que président de l’IAAF. Dire que Massata devait aller répondre à sa place, je ne suis pas président de cette entité. L’accusation principale concerne Lamine Diack. Ce que j’ai pu lui apporter comme soutien, je ne pense pas qu’il aurait pu le faire pour moi », a soutenu Papa Massata Diack. Avant d’ajouter : « Mon père n’avait pas le choix. Il a été piégé. Il a été invité par le Comité olympique français. Arrivé à Paris, il a été arrêté. Mon père n’a jamais été entendu par la commission d’éthique encore moins par le CIO ».

Il a, dans le même sillage, battu en brèche les propos selon lesquels son père l’aurait traité de voyou. Selon lui, cette information a été démentie par Me Simon Ndiaye. « Il y a des gens qui cherchent à me nuire. Il y a tellement de manipulations dans cette affaire », prévient-il non sans indiquer qu’il entretient de très bons rapports avec ses parents et les autres membres de sa famille. « Je n’ai aucun problème avec mon père. Je n’ai jamais dit que mes parents m’ont trahi. J’ai toujours reçu tous les messages de réconfort, de sentiment de gratitude », dit-il.