NETTALI.COM - Le célèbre promoteur de lutte, Pape Thialis Faye, a été jugé pour coups et blessures volontaires devant le Tribunal d’instance de Dakar, où il a croisé le fer avec la plaignante, son ex compagne. Reconnu coupable, Thialis s’en est tiré avec une dérisoire amende ferme de 20 000 FCfa.  

Soulagement pour le célèbre promoteur de lutte, Pape Thialis Faye qui a comparu libre hier vendredi, devant le Tribunal d’instance de Dakar. Le patron de la structure «Lewtoo production» s’est expliqué avec la plaignante, la dame Awa Sow, qui l’accusait des faits de coups et blessures volontaires (Cbv), l’ayant causé 11 jours d’incapacité temporaire de travail (Itt). Des actes que la plaignante A. Sow, qui a eu un enfant avec le prévenu Faye, décrie en mettant en exergue le coup de poing qui lui a coûté une dent. Des accusations partiellement reconnues par le prévenu qui s’est inscrit dans une logique d’apaisement. Une attitude qui va le servir, puisqu’il évite la peine de prison pour n’écoper que d’une dérisoire amende ferme : 20.000 FCFA.

Les débats d’audience ont permis de savoir que, A. Sow qui vivait à Paris, y a abandonné son boulot pour débarquer à Dakar avec son enfant. Elle est rejetée par sa famille (très conservatrice) qui ne pouvait tolérer la grossesse qu’elle a contractée en dehors des liens du mariage, de surcroit avec un homme marié (Pape Th. Faye). Elle sera, indique-t-elle, assistée par la maman de Thialis qui lui a pris en location un appartement à la Cité Keur Gorgui. Le jour de la fête de la Tabaski, A. Sow amène son enfant voir sa grand-mère qui vit chez son fils, Thialis au quartier Sacré-Cœur.

Une visite qui ne sera pas du goût du promoteur de lutte qui va violemment s’en prendre à son ex compagne. Puis, il boude sa demeure et se retranche dans son bureau. Il ne retournera chez lui que vers 22 heures. Contre toute attente, il retrouve à nouveau son ex toujours sur place. Thialis pique une colère noire et se rue toutes griffes dehors sur la dame qu’il somme de «débarrasser le plancher». Celle-ci lui indique sèchement qu’elle est venue rendre visite à la grand-mère de son enfant. Fougueux, Thialis irrité, assène un violent coup de poing au visage de A. Sow qui perd une dent. Outrée, A. Sow portera plainte à la Brigade de recherches de Faidherbe où Thialis, arrêté, est placé en garde à vue pour Cbv, ayant entraîné une Itt de 11 jours. Déféré au parquet de Dakar, il bénéficiera d’une liberté provisoire.

«On n’est pas marié, elle n’a pas le droit de passer la Tabaski chez… j’ai une épouse»

A la barre du tribunal, Pape Thialis a souligné que son ex copine n’a nullement pas le droit de venir célébrer la Tabaski dans sa maison conjugale. «On était en couple et on a eu un enfant. Elle avait conscience que je suis un homme marié. Elle a tout fait pour tenter de s’imposer chez moi. Ce que j’ai toujours refusé pour éviter que sa présence ne perturber mon ménage. Le jour de la fête de la Tabaski, elle s’est invitée chez moi. Je l’ai sommée de partir, elle a refusé. Quand je suis revenu le soir, elle était encore là, en compagnie de ma mère. Son attitude m’a irrité et je lui ai asséné un coup de poing», déclare le promoteur de lutte.

Même si elle s’est finalement désistée de sa constitution de partie civile, la plaignante A. Sow a articulé, les larmes aux yeux, ses récriminations. Contrairement aux allégations de Thialis, disant qu’elle le harcèle, A. Sow se défend, «c’est sa mère qui m’appelle pour voir son petit-fils.» A la suite du parquet qui s’est rapporté à la sagesse du juge et de la défense qui a plaidé l’application bienveillante de la loi pénale, le tribunal a condamné le prévenu à une amende ferme de 20 mille FCfa.