NETTALI. COM- Le Syndicat des travailleurs de la Justice, en grève depuis plusieurs semaines, a rencontré, ce lundi 20 juillet, le ministre de la Justice pour essayer de trouver une solution. Mais, des négociations qui n’avancent toutefois pas.

La crise au niveau de la Justice risque de s'éterniser. La rencontre de ce lundi entre le Sytjust et le ministre de la Justice n'a rien donné. « Durant toute la rencontre, le Ministre de la Justice a fait évasivement état de difficultés techniques dans la mise en œuvre de l’ensemble des décrets signés par le Président de la République. D’ailleurs, à l’occasion, il a déclaré avoir informé, à travers trois notes, le Chef de l’état de ces « difficultés » qu’il n’a pas du tout spécifiées », lit-on dans le communiqué de presse du Sytjust.

Selon les travailleurs de la justice, le Garde des sceaux a seulement donné l’exemple de l’indisponibilité des nouveaux locaux affectés au Centre de Formation judiciaire qui empêcherait l’organisation des formations préalables aux reclassements de certains agents du Ministère de la Justice.

« Dans la même dynamique, le Ministre de la Justice a affirmé qu’il y a « contradictions » dans les décrets n° 2018-2259, 2018-2260 et 2018-2261 du 14 décembre 2018 pour justifier leur non publication au Journal officiel. Il a soutenu que ces contradictions, qu’il n’a pas explicitées, seraient contraires à certaines dispositions de la loi et à celles de certaines conventions internationales ratifiées par le Sénégal. Poursuivant, le Ministre a ajouté que la publication de ces décrets est du ressort du Secrétariat général du Gouvernement », renseigne l’organisation syndicale.

Par rapport à la mise en œuvre du protocole du 17 octobre 2018 qui nécessite le portage de deux projets de décrets par le Ministre à la signature du Président de la République, Me Malick Sall a expliqué, à en croire le Sytjust, que le retard de la signature est dû au ralentissement de l’activité de l’administration causé par la covid-19. Mais l’organisation syndicale dit avoir exposé des arguments contraires qui n’ont pas fait varier le ministre de la Justice sur sa position.

Ainsi, le Sytjust a informé les travailleurs de la Justice qui apprécieront souverainement ces informations.