NETTALI.COM - Des représentants de la délégation de l’Union européenne au Sénégal vont rencontrer le ministre du Tourisme et des Transports aériens ce vendredi. Les discussions tourneront autour de la décision du Sénégal d'appliquer la réciprocité aux pays de l'Union européenne qui ne veulent pas d'un avion en provenance du Sénégal.

Ce 1e juillet 2020, date d'ouverture de l’espace Schengen au transport aérien, l'Union européenne n’a autorisé que 4 pays africains à fouler son sol. Ce qui a poussé beaucoup de pays africains, dont le Sénégal, à décider d'appliquer la réciprocité. C'est ainsi qu'une délégation de l'Union européenne a décidé de rencontrer le ministre du Tourisme et des Transports aériens ce vendredi pour arrondir les angles. L'Union européenne va-t-elle revenir sur sa décision ? L'avenir nous édifiera.

Ce mercredi, Alioune Sarr avait réagi à la décision de l'Union européenne, annonçant du coup l'application par le Sénégal de la réciprocité.

«Dans le domaine des transports aériens, les accords sont  définis dans une totale réciprocité. Autrement dit, quand on définit un accord aérien entre deux pays , on applique exactement la réciprocité entre les deux pays. Si un pays considère que telle destination est considérée comme étant  un pays à risque, il est évident que dans le cadre des accords aériens qui vont s’établir, la réciprocité sera appliquée. C’est une règle universelle dans le domaine du transport aérien», a-t-il déclaré.

Pour Alioune Sarr, il est inconcevable que les pays africains, qui ont pourtant une situation épidémiologique bien moins sévère, soient stigmatisés : «Je considère, moi, que la situation du continent africain est  moins désastreuse que ce qu’on voit dans d’autres pays. Des pays où on voit, malheureusement, plus de 100 morts par jour,  ou parfois  même des milliers de morts par jour (…) Au même moment, le Sénégal compte aujourdhui 108 morts.  C’est très  loin de ce que nous voyons dans les pays européens. Ce que je ne peux pas accepter, c’est la stigmatisation. La situation sanitaire en Afrique, c’est vrai que c’est difficile dans le cadre de la covid-19, mais il n’est pas acceptable de stigmatiser les pays africains», a-t-il martelé.