NETTALI.COM - Ces derniers temps, le président Macky Sall a pris plusieurs mesures dans le cadre de la gestion foncière du Sénégal. Après avoir, en conseil des ministres, ordonné un audit foncier et attribué 30 ha de l’assiette foncière de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), il a lancé la Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine (Safru). L’objectif affiché par le chef de l’Etat est de «mettre fin à la spoliation foncière et au bradage du littoral».

La Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine (Safru) qui vient d’être créée par le chef de l’Etat a pour mission «l’aménagement et la commercialisation du foncier mis à disposition par l’Etat du Sénégal en matière d’accès au logement».  C’est ainsi qu’à côté des promoteurs publics, la Sn Hlm et la Sicap Sa, le Sénégal se dote d’un nouvel aménageur public en amont de la production de logement pour maîtriser le coût du foncier et l’aménagement dans le cadre de son projet de 100 000 logements, mais également de  renforcer la transparence dans le secteur.

L’actionnariat de la Safru Sa est composé d’un capital de 51% par l’Etat du Sénégal, 10% par le Fonsis, 10% par l’Association des maires du Sénégal (Ams), 10% par la Cdc, 5% par la Sn Hlm, 5% par le Sicap Sa et 9% pour le privé. Safru Sa s’inspire de la société «Al Omrane» au Maroc, holding créé en 2004 et qui est le premier opérateur d’aménagement et d’habitat avec 14 filiales régionales. Son action a permis la création au Maroc de 14 villes nouvelles et 40 000 unités d’habitation par an dans le cadre du programme «villes sans bidonvilles».

Le 25 juin dernier, le projet de loi portant l’autorisation de création de la Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine a été adopté par l’Assemblée nationale.

«Ce modèle innovant de gestion foncière se fonde sur l’idée selon laquelle les investissements publics en matière d’aménagement créent une plus-value foncière que l’Etat doit capter afin de disposer de moyens pour réaliser des aménagements de qualité au bénéfice des populations sans distinction de revenu ou de position sociale»,  a expliqué devant les députés le ministre de l’Urbanisme du logement et de l’hygiène publique, Abdou Karim Fofana.